Jevpalovs sème l’hystérie
Par François-David Rouleau
Les scénaristes d’Hollywood n’auraient pu faire mieux. L’Armada de Blainville-Boisbriand et l’Océanic de Rimouski ont gardé les partisans au bout de leur siège jusqu’au but décisif de Nikita Jevpalovs en prolongation.
Pour une deuxième soirée consécutive, plus de 250 personnes étaient réunies au restaurant de la Cage aux Sports du Faubourg Boisbriand pour ce rendez-vous attendu, une reprise du printemps 2012. Partisans, bénévoles, parents et amis des joueurs étaient tous fébriles pour que l’équipe atteigne la demi-finale à nouveau cette année.
« C’est super agréable que les gens soient présents, a observé la gérante, Émilie Beaulieu. Nous présentons les matchs depuis deux ans. La réponse est très bonne. »
« Je ne m’attendais surtout pas à ça. Je croyais que l’Océanic aurait gagné la série 4-0, a mentionné Jonathan Lavoie qui s’était déplacé à Rimouski en début de confrontation. Ce soir (mardi), nous sommes ici en groupe. C’est très agréable. La performance de l’Armada est bien au-dessus de mes attentes. »
Dure première période
Le scénario a pris des airs de l’époque alors que les adversaires ont pris les devants 4 à 0 au terme de la première période, semant le doute dans la :tête des partisans présents.
La pente s’annonçait dure à remonter mais les espoirs étaient encore permis. L’attaquant Marc-Olivier Roy a réussi à inscrire son équipe à la marque au début du second vingt. C’est à ce moment que la magie a commencé à opérer. Les hommes de Jean-François Houle ont travaillé d’arrache-pied sous les encouragements soutenus des partisans qui scandaient : « Let’s go Armada, let’s go », dans un restaurant qui reprenait soudainement vie.
Remontée spectaculaire
Tirant de l’arrière par deux buts, tout était encore permis. Le vénérable Yogi Berra des Yankees de New York le disait bien : « Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini ». La formation laurentienne a ainsi orchestré sa remontée pour créer l’égalité en troisième période. Le filet de Ryan Tesink permettant aux siens de prendre les devants pour la première fois de la rencontre a jeté l’hystérie parmi les fans survoltés.
Toutefois, le match n’était pas terminé pour autant. L’Océanic a réussi à reprendre les devants avec quatre minutes à écouler cadran, ce qui a fait aussitôt grimper le niveau d’anxiété dans le restaurant. « Ils jouent avec nos émotions », a reconnu l’un des partisans attablés qui n’en croyait pas ses yeux.
Nikita Jevpalovs, a créé l’euphorie dans le restaurant en ramenant les deux équipes à la case départ une minute plus tard.
Avec une ambiance à couper au couteau lors de la prolongation, le magicien letton a littéralement fait exploser la Cage aux Sports en marquant à la 12e minute de jeu. Cris, accolades et claques dans les mains se sont multipliés parmi les partisans qui chantaient et pensaient déjà aux prochains adversaires, le Drakkar de Baie-Comeau.
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