Austérité
La grogne se poursuit en éducation
Les différents syndicats d'enseignants, de professionnels et d'employés de soutien en éducation ont tenu une conférence de presse contre les mesures d'austérité, au Collège Lionel-Groulx, vendredi après-midi.
À tour de rôle, six intervenants ont pris la parole afin de dénoncer les compressions budgétaires et sonner l'alarme sur ce qui s'avère, selon ceux-ci, une véritable catastrophe pour l'éducation et son avenir.
Depuis quatre ans, les coupes budgétaires dans le réseau collégial ont atteint 149 millions de dollars. Le tout résultant de la politique d'austérité du gouvernement, politique d'ailleurs dénoncée dans tout le réseau.
En ce qui concerne le Collège Lionel-Groulx, il est question d'une coupure de 1,8 M $, soit 800 000 $ pour l'année financière se terminant le 30 juin 2015 et 1 M $ pour l'année 2015-2016. Ultimement, ce sont les services aux étudiants qui paieront le prix.
« Le budget opérationnel du collège est de 8 millions, c'est une coupure de 22,5 %. Si nous laissons faire le gouvernement, ce sont 40 années que nous balayons du revers de la main. L'objectif du gouvernement est de nous diviser, mais n'hésitez pas à parler de notre mission, afin que nous puissions établir un rapport de force à la hauteur de nos revendications », a exprimé Antoine Charbonneau, président du syndicat du personnel professionnel de l'établissement.
Des services publics de qualité
La journée de mobilisations du 1er mai servait justement à rappeler au gouvernement qu’il est de son devoir d’offrir des services publics accessibles et de qualité à toutes les citoyennes et à tous les citoyens du Québec.
« La politique d'austérité ne changera absolument rien sur la dette publique. Cette idéologie cherche à nous convaincre qu'il est justifié de couper dans les services publics pour atteindre le déficit zéro. Pourtant, les avantages financiers octroyés aux entreprises privées ne cessent d'augmenter. Socialiser la dette et privatiser les profits, c'est ça l'austérité », a lancé Guillaume Bégin, président du syndicat des professionnelles et professionnels Laval-Rive-Nord.
Un bon modèle
On entend souvent parler que le Québec possède des frais de scolarité très bas en comparaison avec le reste des provinces canadiennes, mais reste que le modèle a fait ses preuves et il demeure un des plus efficace au pays, comme le mentionne Michel Milot, président du syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Lionel-Groulx.
« Le Plan économique du Québec montre que ce gouvernement ne croit pas au modèle québécois des cégeps, modèle qui a pourtant fait ses preuves et qui contribue au plus haut taux de diplômation post-secondaire au Canada. Les mesures économiques et fiscales mises de l’avant dans ce budget montrent clairement que ce gouvernement veut placer l’éducation au service de l’entreprenariat et non au service des citoyens, de la jeunesse québécoise et de la culture », a-t-il conclu.
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