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Conseil de la fédération

Les premiers ministres continuent d'exiger plus d'argent en santé d'Ottawa

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23 juillet 2025
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Par La Presse Canadienne

Bien que François Legault reconnaisse que l’augmentation importante des dépenses militaires va mettre de la pression sur les finances du gouvernement fédéral et augmenter son déficit, il continue d’exiger, avec ses homologues des provinces et des territoires, une hausse des transferts en santé.

«Ça n'a pas de bon sens qu’Ottawa finance seulement 22 % des dépenses en santé. (...) C'est la seule dépense qui augmente plus que les revenus à cause des impacts du vieillissement de la population, les impacts des nouvelles technologies et des médicaments», a-t-il affirmé, mercredi, lors du point de presse de clôture du Conseil de la fédération qui se tenait en Ontario.

«Je ne dis pas qu'on obtient toujours ce qu’on veut rapidement, mais on veut au moins que l'indexation qui était promise à 5 % se poursuive», a ajouté le premier ministre.

En mars 2024, Québec a signé une entente avec Ottawa pour augmenter ses transferts en santé de 900 millions $ par année pendant 10 ans. Ce montant représentait un sixième de ce qui était réclamé par le gouvernement québécois.

François Legault a aussi réitéré sa demande de longue date d’obtenir plus de pouvoir en immigration.

Guerre tarifaire

Malgré tout, le ton de la rencontre des premiers ministres cette semaine était moins revendicateur face à Ottawa par rapport à ce qu’on a pu voir par le passé. Guerre commerciale oblige, les premiers ministres ont serré les rangs derrière Mark Carney.

Ce dernier est d’ailleurs venu rencontrer ses homologues mardi afin de faire le point sur les négociations avec les États-Unis alors que la date butoir du 1er août arrive à grands pas. Rappelons que le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 35 % sur les produits canadiens à cette date.

«Je pense qu’on a eu la chance d'avoir un deux pour un, c'est-à-dire qu'on a eu une réunion du Conseil de la fédération, mais en plus une demi-journée avec le premier ministre du Canada. Je pense que dans la situation actuelle, c'était nécessaire», a affirmé François Legault.

Au sortir de cette rencontre avec ses homologues, le premier ministre canadien a assuré qu’il n’était pas prêt à signer n’importe quoi avec les Américains. «Le gouvernement du Canada n’acceptera pas un mauvais accord», a-t-il affirmé mardi.

La semaine dernière, Mark Carney a laissé entendre qu’un accord commercial avec les États-Unis inclurait probablement certains droits de douane.

Défense

Le premier ministre du Québec se réjouit du fait que le gouvernement fédéral veut considérablement augmenter ses dépenses dans la défense car il croit que le Québec peut tirer son épingle du jeu dans ce secteur.

Selon M. Legault, le premier ministre Carney est d’accord avec l’idée qu’il faut une «base industrielle au Canada».

«C'est-à-dire que, quand le gouvernement fédéral va donner des contrats, que ce soit directement avec des compagnies canadiennes, que ce soit des partenariats entre des compagnies américaines et canadiennes, que ce soit des partenariats entre des compagnies européennes et canadiennes, un élément très important dans le choix des fournisseurs, c'est: qu'est-ce qu'on va pouvoir construire dans le secteur manufacturier au Canada?», a-t-il expliqué.

«Je pense que dans le contexte de ce qui a été dit par Donald Trump dans les derniers mois, c'est important que le Canada ait plus d'autonomie pour se défendre», a ajouté François Legault.

M. Carney a déjà annoncé 9 milliards $ supplémentaires en dépenses militaires dès cette année. Et il ne compte pas en rester là, puisque le Canada s’est engagé à consacrer 5 % de son PIB — la nouvelle cible de l’OTAN — d’ici 2035 en défense. Pour atteindre cet objectif, le fédéral devra dépenser près de 150 milliards $ par année dans 10 ans.

François Legault veut s’assurer que le Québec obtiendra sa juste part des contrats liés aux dépenses militaires, notamment dans des secteurs comme l’aéronautique, les bateaux, les minéraux critiques ou encore l’intelligence artificielle.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

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