Sylvain Gauthier doit « geler » l'état de la scène de crime dans le temps
Par Simon Dessureault
Technicien en scène de crime pour la police de Blainville, Sylvain Gauthier dois reconnaître et collecter tous les indices susceptibles de faire avancer une enquête policière. L'Écho de la Rive-Nord s'est entretenu avec lui.
Cette mission représente le quotidien de M. Gauthier, policier depuis 20 ans à la police de Blainville qui entreprend sa 6e année comme technicien en scène de crime. C'est en faisant ses classes comme policier qu'il a pu atteindre ce niveau, car on ne devient pas technicien en scène de crime du jour au lendemain. «Quand le poste s'est affiché à Blainville, on demandait un minimum de 5 ans d'expérience, mais j'en avais 15 à ce moment.» Après qu'il eût été embauché, M. Gauthier a dû aller se perfectionner au Collège canadien de la police à Ottawa pour suivre le cours en Identité judiciaire.
Techniques et appareils
Le technicien en scène de crime est un véritable spécialiste du terrain. La photographie, le polilight, le dessin et la mesure de plan, la prise d'échantillons et le dévoilement des empruntes comptent parmi les techniques de repérage d'indices. Il doit les numéroter et envoyer celles-ci aux différents laboratoires. Il doit aussi mettre chaque indice dans un sac, lui donner un code et noter son emplacement.
Chenille de chiens démantelé à Blainville
Lorsque l'Écho de la Rive-Nord a demandé à l'agent Sylvain Gauthier quelle a été la scène la plus marquante qu'il ait vue dans sa carrière, il a répondu sans hésitation que c'est lorsqu'il a fait partie de l'intervention du démantèlement d'un chenille de chiens enfermés dans une résidence de Blainville en 2005. « C'était pire qu'un scénario de film d'horreur. Il y avait une centaine de chiens dans la maison qui étaient enduits de matières fécales, j'avais de la misère à respirer. J'ai seulement pris dix photos. »
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