Les employés de Signature Aluminium veulent faire renaître l'entreprise
Par Simon Dessureault
Les138 travailleurs de l'usine de profilage d'aluminium Signature Aluminium à Sainte-Thérèse lancent un appel pour la relance de l'entreprise dont la fermeture a été annoncée le 10 mars dernier.
Ce «cri du cœur» a été appuyé par René Gauvreau, député de Groulx, des représentants de la CSN de la région des Laurentides et de la Fédération de la métallurgie CSN le jeudi 18 mars dernier à l'hôtel Ramada de Blainville.
Acheteur potentiel recherché
Ces derniers recherchent un acheteur potentiel qui pourrait selon eux bénéficier de projets régionaux et de subvention provinciales pour favoriser le redémarrage de l'entreprise qui s'est placée sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers en janvier avant de décider de mettre fin à ses activités.
«D'une part, des démarches ont été entreprises auprès du gouvernement et maintenant, avec tous les intervenants socio-économiques de la région qui voudront nous accompagner, nous nous mettons en marche pour trouver des investisseurs intéressés à la reprise des activités de l'entreprise», affirme Alain Lampron, président de la métallurgie CSN.
«Nous sommes prêts à examiner toute forme que pourrait prendre ce redémarrage, mais dans tous les cas de figure, il devra respecter la dignité des travailleurs. Les employés qui oeuvrent pour l'entreprise ont, en moyenne, 15 ans d'ancienneté. Ils ont droit au respect du travail qu'ils ont accompli», indique pour sa part Louise Jetté, présidente du Conseil centrale des Laurentides de la CSN.
Concessions salariales
Depuis le 15 décembre 2009, les travailleurs étaient mis à pied saisonnière. Mais dès le début de janvier, l'employeur a annoncé aux représentants du Syndicat son intention de maintenir l'usine fermée tant que leurs membres n'auraient pas accepté de concessions salariales importantes. Malgré une convention collective qui ne vient à échéance qu'en 2012, les employés, après quelques séances de conciliation, ont consenti de revoir ce volet de leur contrat de travail. Cela n'a pourtant pas empêché la direction de l'usine de prendre la décision de fermer Signature Aluminium. « Au regard des concessions salariales que nous avions consenties à notre employeur, personne ne pourra mettre en doute notre bonne foi », affirme Ronny Vachon, président du Syndicat des travailleurs.
Questionné à savoir ce qui avait poussé l'usine à fermer ses portes, la Fédération de la Métallurgie a répondu que l'entreprise a évoqué qu'un acheteur potentiel s'était retiré et qu'elle était aussi contrainte de fermer dû à la récession et à la crise économique. La Fédération mentionne qu'elle n'a jamais su qu'il y avait un acheteur intéressé durant la négociation. Dans ces démarches actuelles, il n'y en a toujours aucun qui s'est manifesté.
De son côté, René Gauvreau, député de Groulx, affirme qu'une entreprise qui négocie de bonne foi avec ses travailleurs ne ferme pas habituellement et qu'il appuie les travailleurs dans leurs démarches.
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