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L'art de cultiver la variété

durée 10h14
19 août 2010
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Par Josiane Yelle

En pleine ascension, mais encore peu connus, les fermiers de famille sont désormais plus d'une centaine à proposer différents points de chute aux quelque 32 000 adeptes répartis sur le territoire québécois. Seulement dans la MRC Thérèse-De Blainville, on peut déjà les retrouver à sept endroits.

Cette formule originale, qui profite tant à votre portefeuille qu'à la production locale, est une initiative d'Équiterre. Depuis maintenant une quinzaine d'années, le réseau de l'Agriculture soutenue par la communauté (ASC) propose des paniers de produits sains, frais et certifiés biologiques ou en voie de l'être aux consommateurs qui veulent bien se prêter au jeu en début de saison.

Le fonctionnement est simple. Le citoyen s'engage à l'avance auprès de la ferme en achetant «sa part» de récolte qui lui sera livrée durant toute la saison. Si le citoyen accepte alors de partager, avec la ferme, les risques de la récolte à venir, il partage également les bénéfices.

Des bénéfices

De nos jours, manger bio coûte cher et acheter local n'est pas toujours évident, lorsque l'on constate que seulement 30 à 50 % de tous les produits qu'on retrouve sur les tablettes d'épiceries sont locaux. En prenant part à ce réseau, il devient donc possible d'alléger la facture, tout en encourageant l'achat local.

«L'Agriculture soutenue par la communauté est un commerce direct qui permet aux fermes, souvent de petite taille, de bénéficier de 100% du montant investi par les citoyens, et ainsi, leur permet de créer ou de conserver des emplois en agriculture», explique Claire Ruhlmann, chargée de projet pour le réseau ASC d'Équiterre. Celle-ci mentionne d'ailleurs que les petites fermes emploient généralement trois à quatre fois plus de personnes que les fermes conventionnelles qui sont plus souvent mécanisées en raison de leur production à grande échelle.

Cultiver la variété

C'est d'ailleurs le cas de Marie-Claude Jetté, propriétaire de la ferme Les Bons-Bons Légumes Bio, située à Mirabel. À l'inverse des fermes traditionnelles qui cultivent plutôt la quantité, c'est plus d'une trentaine de fruits et légumes différents en provenance de serres et de champs dont la jeune femme s'occupe aux petits oignons. Chaque semaine, à l'aide de ses trois employées, elle prépare une centaine de paniers qui représentent environ 85 % de son revenu.

Celle qui a adhéré aux fermiers de famille en 2002 n'en démord plus. «C'est important de faire attention à notre planète et à notre écosystème», précise-t-elle, mentionnant d'ailleurs qu'une personne en rémission d'un cancer, par exemple, a même déjà recouru à ses légumes pour se faire des jus. sans pesticide, bien entendu.

Découvrir des saveurs

Pour Caroline Beaumier, résidente de Boisbriand, le réseau de l'ASC a également été une véritable révélation. «Je suis une vendue de ce concept-là, lance-t-elle d'emblée. Au départ, j'y croyais tellement que j'ai même fait quatre ans de bénévolat chez Équiterre.» Mère d'une jeune fille qui a des allergies alimentaires, Mme Beaumier affirme également que son fermier de famille a été la solution à une partie de son casse-tête, puisqu'il lui fallait trouver des légumes biologiques sans agent de conservation.

Mais même au-delà de cet aspect, le concept a de nombreux avantages, dont celui de faire découvrir de nouvelles saveurs «Au début, certains légumes m'apparaissaient un peu étranges, mais mon fermier insère régulièrement des recettes dans nos paniers pour nous apprendre à cuisiner et apprêter les aliments les plus inusités», précise la Boisbriannaise qui cuisine désormais le fenouil et la bettacarde aisément.

Pour sa part, Mme Ruhlmann ajoute d'ailleurs que les citoyens qui participent à cette initiative apprennent alors le véritable goût des aliments. «En ASC, les produits sont récoltés la journée même ou la veille de la livraison; ils ont donc un goût incomparable, car ils sont frais et récoltés à maturité.»

À défaut d'avoir pris part aux paniers d'été, informez-vous. La ferme Les Bons-Bons Légumes Bio, par exemple, offre également des paniers d'hiver à cinq reprises durant la saison.

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