Partie de bras de fer entre Lorraine et Michael Chamas

Par Dave Parent
La ville de Lorraine a obtenu une injonction provisoire de la cour supérieure le 30 juin dernier obligeant l'homme d'affaires Michael Chamas à remettre sa résidence dans l'état qu'elle était avant le 28 juin dernier, soit sans la peinture rouge.
Pour dénoncer le gouvernement Harper, qu'il accuse de lui avoir « tout volé », M. Chamas avait fait mettre en berne des drapeaux canadiens à l'envers devant sa propriété du boulevard de Gaulle à Lorraine. Après plusieurs semaines la ville les avait enlevés. Mais le 28 juin dernier, un peintre s'est présenté à la résidence à la demande de la femme de M. Chamas, pour peinturer la devanture de la résidence aux couleurs du drapeau canadien. toujours à l'envers.
« Considérant que les travaux de peinture ont été effectués illégalement sur la propriété et, allant à l'encontre du règlement municipal, les membres du conseil se sont réunis en séance extraordinaire le mercredi 29 juin afin de mandater ses conseillers juridiques de procéder à une requête en injonction provisoire », peut-on lire dans un communiqué de presse émis par la ville.
Le jugement rendu ordonnait aux défendeurs de s'exécuter dans un délai de 24 heures suivant la réception du jugement qui a été signifié à 13 h 15 le jeudi 30 juin. S'il ne se conformait pas au jugement, la ville procéderait elle-même aux travaux aux frais des défendeurs.
Plutôt que de se conformer au jugement, le propriétaire de la résidence en a ajouté. « Comme le jugement parlait de la façade de la maison, le propriétaire a fait peindre un drapeau canadien sur le toit de la maison et sur le pavé », explique Stéphanie Bélisle, directrice du service des communications de la ville de Lorraine.
La ville a tout de même tenté de nettoyer la façade sans grand succès. Le propriétaire de la maison semble avoir fait installer un scellant qui rend le nettoyage ardu. « Nous sommes à évaluer d'autres possibilités pour remettre la maison dans l'état qu'elle était, dont la repeindre », explique Mme Bélisle.
Michael Chamas et sa femme, Brigitte Garas, révélaient au Journal de Montréal qu'ils prévoient multiplier les coups d'éclat de ce genre, au cours des prochaines semaines, afin de dénoncer le gouvernement Harper.
« Vous verrez bien. Il y en aura d'autres. Vous n'avez pas fini d'entendre parler de nous », a prévenu M. Chamas.
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