Si la LHJMQ a connu l’une de ses meilleures récoltes des dix dernières années lors du récent repêchage de la LNH, le préparateur physique Stéphane Dubé peut en dire autant. Plusieurs de ses poulains ont enfilé un chandail professionnel.

Le 30 juin dernier, Dubé a vu huit de ses joueurs repêchés par une équipe de la Ligue nationale de hockey au beau milieu du moment le plus achalandé de l’année. Parmi ceux-ci, quatre l’ont été lors des deux rondes initiales.

Au premier tour, les attaquants Frederick Gauthier et Émile Poirier ont trouvé preneur coup sur coup par les Maple Leafs de Toronto et les Flames de Calgary, au 21^e et 22^e rang. Marc-Olivier Roy et Laurent Dauphin ont ensuite suivi en deuxième ronde.

« Je suis extrêmement fier d’eux. En voir huit qui sont choisis, c’est une sensation très agréable. On veut toujours faire la différence pour eux. C’est très valorisant », a déclaré celui qui est préparateur physique depuis 1991 comptant 70 joueurs juniors sous son aile.

Il y a une quinzaine d’années, il avait accompagné 11 de ses joueurs à graduer chez les professionnels, ce qui s’est révélé l’une de ses meilleures cuvées.

Selon lui, le programme qu’il a mis sur pied a fait ses preuves. « Les gars font partie d’un programme où la tradition d’excellence se transmet de génération en génération. Les plus jeunes font leur chemin avec les leaders. C’est de cette façon que la tradition s’est formée. »

Au fil des années, Dubé a connu plusieurs histoires à succès, dont celles d’Alexandre Burrows, le compagnon de trio des frères Sedin chez les Canucks de Vancouver, et Antoine Roussel, qui s’aligne aujourd’hui avec les Stars de Dallas.

Après être passé au sein de l’organisation des Canadiens de Montréal au tournant des années 2000 et avoir encadré les Sidney Crosby et Evgeni Malkin chez les Penguins de Pittsburgh durant cinq ans, jusqu’en 2008, Stéphane Dubé s’est installé au Centre d’excellence Sports Rousseau, à Boisbriand, pour poursuivre sa carrière.

Accompagné de ses partenaires de longue date, il s’occupe du volet physique des joueurs de l’Armada de Blainville-Boisbriand mais aussi d’une trentaine de joueurs professionnels, dont Pascal Dupuis, Jonathan Bernier et Dainius Zubrus.

Depuis vingt ans, il a constaté que les joueurs doivent être pris en charge très tôt dans leur carrière. « Les jeunes débutent leur entraînement plus tôt qu’avant. Ça fait maintenant partie de la culture du sport. La ligue est beaucoup plus rapide. Il faut porter attention à tous les petits détails », a expliqué Dubé qui en est rendu à sa 24^e période estivale de préparation.

L’entraînement a bien changé au fil du temps. Les longues heures à pousser de la fonte sont révolues. Dans un environnement digne d’un « Toys’R’Us » pour athlète, les joueurs travaillent leur coordination et leur agilité. En plus de sauter sur la patinoire quelques fois par semaine, ils développent leurs habiletés motrices et mécaniques.

« Tout est une question d’équilibre. Nous faisons du renforcement spécifique. Nous touchons à tout », a-t-il poursuivi.

Il a aussi vu plusieurs des siens endosser un chandail d’une équipe junior lors des assises annuelles de la LHJMQ le 8 juin dernier.

En compagnie de ses collègues, Stéphane Dubé a mis sur pied un nouveau programme pour les joueurs de la relève. C’est un projet pilote comptant une vingtaine de jeunes d’âge bantam.

« Dans un encadrement rigide et rigoureux, nous les formons depuis la base sur et hors de la patinoire. Jusqu’à présent, nous voyons les résultats. Nous avons une bonne réponse et une bonne dynamique », a admis Dubé en précisant qu’il recrute toujours de nouveaux espoirs.

Les jeunes de 13 et 14 ans peuvent ainsi suivre l’exemple des joueurs juniors et professionnels. Ils peuvent constater que le programme a fait ses preuves et que d’autres sont passés par là avant eux.

« Je suis fier de les prendre au début et de les développer. Ils sont contents d’embarquer dans le programme », a mentionné l’entraîneur qui compte également sur son programme réputé de football mais aussi sur ceux dédiés au soccer et à la ringuette.