L'Américain John Cook a remporté le Championnat de Montréal de la PGA, dimanche après-midi.

Cook a remis une carte de 66 (63, 66 et 66 pour la fin de semaine) pour conclure la compétition à 195 (-21), signant ainsi son huitième triomphe en carrière au sein du circuit des Champions, son troisième de la saison.

Le Taïwanais Chien Soon Lu (70), meneur à l'ouverture de la troisième ronde, a terminé deuxième (198). L'Américain Joey Sindelar (68) a pris seul la quatrième place à 199 (-17), soit le pointage qui avait suffi à Mize pour soulever le trophée en 2010. Ce dernier a joué 67 lors de la ronde finale, bon pour le septième rang à égalité, à 201 (-15).

«Je suis très heureux et très fier de l'emporter ici, a avoué Cook. Ma victoire à l'Omnium canadien en 1983 en prolongation contre Johnny Miller demeure l'un de mes souvenirs les plus chers.»

Accusant un retard d'un coup sur Lu en s'amenant sur le tertre de départ du trou numéro 1 à 12h10 tapant dimanche, Cook savait que tout était encore possible pour lui. L'année dernière, Mize avait effacé la priorité de trois coups dont bénéficiait Cook au même moment pour filer vers la victoire.

«De toute évidence, l'expérience d'il y a un an m'a beaucoup servi cette année, a indiqué le champion. Si vous détenez l'avance ou vous êtes en bonne position le dimanche, assurez-vous de ne pas commettre de boguey. Je crois que j'ai bien réussi cela aujourd'hui (dimanche).»

Dès les deux premiers trous, alors que Lu devait se contenter de la normale chaque fois, Cook s'est mis en marche; deux oiselets lui ont permis de se hisser au sommet du tableau, à -18 à ce moment. Il a notamment calé un roulé de 15 pieds au deuxième trou pour retrancher un coup à la normale.

«J'ai connu un excellent départ. J'ai donc pu relaxer quelque peu et m'élancer plus librement par la suite.»

Après deux rondes, Cook avait mentionné avoir en tête le cumulatif approximatif qui serait nécessaire pour triompher.

Malgré une priorité de quatre coups sur Lu après son oiselet au 10e trou, Cook gardait en tête la conclusion de la ronde ultime du premier Championnat de Montréal.

«Même avec une avance de quatre coups, je savais que beaucoup de choses pouvaient se produire avec huit trous à disputer, a souligné le produit de l'Université Ohio State, tout comme Sindelar et le Canadien Rod Spittle d'ailleurs. J'ai frappé plusieurs bons coups aujourd'hui (dimanche), mais je ne me suis jamais senti trop confortable sur le parcours.»

D'ailleurs, Lu a connu un second souffle au retour. Le Taïwanais a réussi des oiselets au 13e et au 14e, pour s'approcher à deux coups du meneur.

Il n'en fallait pas plus pour que Cook fasse de même.

Au 17e, une normale 3, un roulé d'une trentaine de pieds de Cook pour l'oiselet a pratiquement réduit à néant les chances du Taïwanais, qui a tout de même complété le trou en seulement deux coups.

Lu a tenté d'attaquer le fanion au 18e, mais sans succès. Son deuxième coup s'est retrouvé à l'arrière du vert dans l'herbe longue. Alors qu'il devait se contenter de la normale, Cook n'a fait que le nécessaire pour conclure avec une normale, avant de hisser le trophée au-dessus de sa tête quelques minutes plus tard.

Avec cette victoire, Cook rejoint Tom Lehman pour le plus grand nombre de titres depuis le début de la campagne au sein du circuit des Champions. Il empoche la somme de 270 000$, ce qui porte à 986 962$ le total de ses gains pour 2011 et le place au troisième rang chez les boursiers.

Le Canadien Spittle réécrit l'histoire

Rod Spittle a connu une journée de rêve lors de la ronde finale du deuxième Championnat de Montréal

Le golfeur originaire de St. Catharines, en Ontario, a retranché pas moins de 10 coups à la normale pour remettre une carte de 62.

Il a du coup éclipsé le pointage record du terrain, établi d'abord par l'Américain D.A. Weibring en 2010 et égalé en cours de tournoi cette année par d'autres Américains, soit John Cook et John Huston, ainsi que le Taïwanais Chien Soon Lu.

«Quelle manière extraordinaire de conclure cette semaine, je suis sans mot!, a mentionné celui qui avait remporté l'Omnium canadien amateur, à Laval, en 1978. Je souhaiterais pouvoir jouer davantage de ronde comme aujourd'hui (dimanche).»

Partant sur le neuf de retour, Spittle a entamé sa journée en force. Il a inscrit un aigle dès le 10e trou, après avoir atteint le vert en deux coups. Puis, quatre oiselets avant la conclusion de ce premier neuf et quatre autres à l'aller lui ont permis de se hisser parmi les meneurs.

«J'ai frappé près des drapeaux toute la journée, a ajouté Spittle, tout sourire. Ç'a commencé très rapidement. L'aigle au 10e, puis un oiselet au 11e, ça n'a fait que débouler ensuite.»

L'histoire de Spittle, 55 ans, n'est pas banale. Après avoir connu une brillante carrière amateur et universitaire à Ohio State, le colosse de 6 pieds 5 pouces et quelque 230 livres a délaissé le golf pour poursuivre une carrière dans le monde de l'assurance.

Ce n'est qu'en 2004 qu'il est devenu finalement professionnel. Il compte un triomphe en carrière au sein du circuit des Champions, soit lors du Championnat AT&T, en 2010.