Fierté et inquiétude au lendemain des élections scolaires
Élue présidente de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), dimanche, Paule Fortier s’est dite ouverte aux « changements significatifs » à la gouvernance des commissions scolaires annoncés par le ministre de l’Éducation. Elle réitère toutefois que la démocratie scolaire a lieu d’être et implore le ministre d’en tenir compte.
Ce sont des sentiments de fierté, de joie, mais aussi d’inquiétude, qui habitaient la principale intéressée au lendemain de sa victoire.
Lorsque joint par l'Écho de la Rive-Nord, elle attendait impatiemment, les yeux rivés sur son téléviseur, que le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, réagisse aux élections scolaires qui ont été boudées une fois de plus par les électeurs.
« Je m’attends à de grands changements. Je ne suis pas contre ceux-ci. Mais je crois que la démocratie scolaire a encore sa place », a-t-elle indiqué.
Celle qui a receuilli plus de 35 % des voix croit pertinemment que la prise de décision au niveau local est la « solution gagnante » et que les commissaires scolaires doivent continuer à jouer ce rôle.
Au lieu de renverser toute la structure scolaire, Mme Fortier souligne que certaines options devraient être envisagées. Elle souligne à titre d'exemple la fusion de quelques commissions scolaires.
Par respect pour ceux et celles qui ont travaillé à être élus au cours des dernières semaines, elle dit espérer que le ministre donne la possibilité aux candidats victorieux de compléter le mandat qui leur a été confié.
Taux de participation
Paule Fortier reconnaît que les élections scolaires de dimanche n’ont pas su attirer les foules. À la CSSMI, 3,95 % des électeurs ont voté, soit 1,5 % de moins qu’en 2007.
« Les gens ont boudé, j’en conviens. Certains politiciens les ont toutefois encouragés à le faire. Ce faible taux de participation n’enlève pas pour autant la légitimité de ceux qui ont été élus », a-t-elle mentionné.
Ouvrir le dialogue
Un milieu scolaire sain et sécuritaire, la réussite des élèves, la valorisation de la pratique enseignante et la saine gestion de la commission scolaire feront partie des priorités au cours du mandat de quatre ans qu'on lui a confié.
Elle souhaite également perdurer le dialogue qui a été ouvert avec les citoyens durant la dernière campagne électorale.
« J’ai reçu beaucoup de questions de la part de citoyens au cours du dernier mois. J’encourage ceux-ci à continuer de nous questionner et à s’interroger sur nos décisions», a-t-elle mentionné.
Finalement, elle a tenu à saluer le travail de ses adversaires, Louis Kemp, Sylvie Robberts et Lucien Vallée, « des gens qui ont à coeur l’éducation de nos enfants ».
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