Vaste opération de saisie de drogue de synthèse par la Sûreté du Québec
Par Paule Veilleux-Turcotte Agence QMI
Des enquêteurs spécialisés en crime organisé de la Sûreté du Québec (SQ) ont procédé mercredi à l’arrestation de 13 individus impliqués dans une vaste organisation criminelle de drogue de synthèse.
Ce sont plus de 120 policiers provenant de divers corps policiers dont la Gendarmerie royale du Canada et des régies municipales qui ont procédé à ces arrestations sur les territoires de la ville de Montréal, la Montérégie et la Rive-Nord, dans le cadre de l’opération Grimper.
Les autorités ont saisi pour plusieurs millions de dollars en précurseur servant à la production et distribution de méthamphétamine sous forme de comprimés.
Parmi les perquisitions, les policiers ont entre autres mis la main sur deux machines permettant la production de ces capsules, 22 kg de méthamphétamine en poudre, 35 000 comprimés et un kilogramme de cocaïne.
Certains de ces éléments ont été perquisitionnés lors du démantèlement, en décembre dernier, de quatre laboratoires clandestins à Hemmingford, Maple Grove, Shefford et Sainte-Thérèse.
Enquête
L’enquête était en cours depuis novembre 2010. Treize des 20 accusés auraient été appréhendés par les policiers mercredi. Ils seraient reliés à un groupe de motards liés aux Hells Angels.
Les suspects devaient comparaître mercredi par vidéoconférence. Ils devront répondre à un plusieurs chefs d’accusation reliés aux stupéfiants et à des actes de gangstérisme.
Michel Pelletier, chef du Service des enquêtes sur le crime organisé de la SQ, s’est dit « fier de l’opération d’aujourd’hui [mercredi] puisque les drogues de synthèse constituent une priorité pour la Sûreté du Québec ».
L’inspecteur Pelletier a aussi rappelé l’importance de ne pas banaliser la consommation de ce genre de drogue puisqu’elle représente un réel danger.
« Cette situation nous préoccupe, car en plus des nombreux décès liés à la consommation de drogues de synthèse répertoriés partout au Canada, on note le développement de psychoses graves et de comportements à risque », a-t-il ajouté.
Il note aussi une importance différence entre les produits que les consommateurs pensent se procurer et ce qu’ils consomment vraiment, en signalant principalement les conditions insalubres dans lesquelles ces drogues sont fabriquées et les nombreux produits chimiques utilisés dans leur production.
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