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«Aucun signe de rétablissement» pour les orques des côtes de la Colombie-Britannique

durée 19h33
7 juillet 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

Un nouveau rapport, rédigé par plus de 30 experts, indique qu'une population d'orques en voie de disparition au large des côtes de la Colombie-Britannique et de l'État de Washington ne montre «aucun signe de rétablissement» et qu'il est urgent de prendre des mesures énergiques pour les sauver.

Une déclaration d'organismes de conservation installés en Colombie-Britannique indique que c'est la première fois que des scientifiques proposent une feuille de route pour le rétablissement des orques résidentes du Sud des deux côtés de la frontière canado-américaine.

Malgré les mesures adoptées par les deux pays depuis 2019, le rapport prévient que les baleines sont confrontées à une «forte probabilité d'extinction» dans les conditions actuelles.

Le rapport formule une série de recommandations, notamment la limitation de la pêche pour faciliter l'accès des baleines à leur principale proie, le saumon quinnat, ainsi que l'élimination des produits chimiques toxiques qui s'accumulent dans leurs chaînes alimentaires et l'adoption de normes contraignantes en matière de bruit sous-marin.

Le ministère des Pêches a décrit ces baleines comme une espèce menacée d'extinction dont il ne restait que 74 individus lors du dernier recensement. Le gouvernement fédéral avait déterminé que des «menaces imminentes» planaient sur la survie des orques résidentes du Sud, mais il a annoncé ce printemps qu'il ne délivrerait pas d'ordonnance de protection d'urgence, préférant adopter des «mesures progressives».

Les ministères des Pêches, des Transports et de l'Environnement n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur le rapport et ses 26 recommandations.

«Il est possible qu’il faudra attendre longtemps, voire des décennies, pour observer les effets biologiques de ces mesures car les épaulards résidents du sud vivent longtemps et se reproduisent lentement. Donc, le rétablissement de l’espèce prendra un certain temps», a déclaré le ministère des Pêches en mars dans un communiqué annonçant la décision d'Ottawa.

La décision a également pris en compte des facteurs sociaux, économiques, politiques et autres, ainsi que l'intérêt public en général, précisait le document.

Les baleines dépendent largement du saumon quinnat, et le nouveau rapport indique que l'accès limité aux proies demeure le principal obstacle à leur rétablissement.

Les initiatives gouvernementales actuelles, tant au Canada qu'aux États-Unis, sont insuffisantes pour résoudre le problème, selon le rapport publié lundi.

Les déclarations de la Fondation David Suzuki et de la Raincoast Conservation Foundation soulignent que le rapport est le résultat d'un atelier tenu à Vancouver en mars, réunissant 31 experts du Canada, des États-Unis et d'Europe pour examiner ce qu'il faudra faire pour sauver les orques résidentes du Sud.

Brenna Owen, La Presse Canadienne