Deep Sky sur le point de lancer plusieurs projets de captage de carbone au Québec


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Par La Presse Canadienne, 2023
MONTRÉAL — L’homme d’affaires québécois Frédéric Lalonde veut accélérer l’essor de l’industrie du captage de carbone pour éviter la catastrophe climatique.
Son entreprise Deep Sky serait sur le point de conclure une ronde de financement «d’entre 75 millions $ et 100 millions $» et a identifié «six à sept» sites pour développer des projets au Québec afin de tester la technologie de captage et d’enfouissement du carbone, explique M. Lalonde en entrevue, lundi, en marge d’une allocution devant le Cercle canadien de Montréal.
Habituellement, une entreprise en démarrage ne multiplierait pas les projets afin de gérer son risque, mais l’urgence climatique rend nécessaire une augmentation de la prise de risque, répond celui qui est aussi le grand patron et cofondateur de l’application de voyage Hopper.
«On essaie de s'assurer que, dans les cinq à dix prochaines années, on fasse ce qu'on aurait dû faire dans les trente dernières, ce qui veut dire qu'on prend des risques, mais on doit aussi bâtir quelque chose d'assez gros pour voir: où sont les problèmes, quels sont les coûts?»
Graphiques à l’appui, M. Lalonde a mis en garde son auditoire sur les conséquences dévastatrices des réchauffements climatiques, notamment sur l’agriculture. La transition énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne seraient pas suffisantes pour éviter le pire.
La catastrophe ne pourrait être évitée qu’en enlevant du CO2 de l’atmosphère, prévient-il. «On va devoir refroidir la planète. On va devoir redescendre la concentration (de CO2).»
Pour y parvenir, Deep Sky veut capter le carbone dans l’air et l’océan pour ensuite le transporter vers un site où il pourrait être injecté sous terre. «En principe, il (le CO2) devrait rester sous terre perpétuellement, mais on parle au moins d'une garantie de mille ans, avance l’homme d’affaires en entrevue. C'est très différent de dire: "je vais planter un arbre qui va peut-être pousser, peut-être pas"».
Stéphane Rolland, La Presse Canadienne