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La femme d'un Britanno-Colombien raconte comment il s'est sauvé d'une attaque d'ourse

durée 21h16
21 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

Joe Pendry a mis à profit son expérience de boxeur pour se battre pour sa vie lorsqu'une femelle grizzli l'a attaqué, l'a saisi par la tête et lui a infligé d'horribles blessures dans la région d'East Kootenay, en Colombie-Britannique, ce mois-ci.

Son épouse, Janice Pendry, a raconté comment son mari de 63 ans a survécu à l'attaque survenue près de Fort Steele, au nord-est de Cranbrook, le 2 octobre, alors qu'il chassait le wapiti et qu'il a rencontré l'ourse, qui avait deux oursons.

Elle a expliqué que son mari a tiré dans la jambe de l'ourse, mais que celle-ci a continué à attaquer.

Elle a ajouté qu'il a frappé et même mordu l'oreille de l'animal alors qu'il luttait pour sa vie, subissant des blessures horribles, notamment l'arrachage des lèvres et d'une partie du cuir chevelu, la perte d'un doigt et de nombreuses fractures.

Mme Pendry a déclaré que son mari avait cogné l'ourse à plusieurs reprises au nez, usant de ses talents de boxeur, mais l'animal avait intensifié ses attaques.

Elle a raconté qu'à un moment donné, la tête de son mari était dans la gueule de l'animal. «C'est à ce moment-là qu'elle lui a arraché le cuir chevelu et lui a causé des dommages importants au visage», a-t-elle narré.

Janice Pendry a ajouté que son mari se remettait également d'une fracture du nez, des pommettes, des deux bras et des côtes.

Il a finalement réussi à repousser l'animal, appelant le 911 et son fils à l'aide. Il a ensuite été transporté par avion à l'hôpital général de Kelowna, où il a subi de multiples interventions chirurgicales au visage et sur d'autres parties du corps.

«C'était très risqué», a assuré Mme Pendry. «Mais c'est un combattant coriace.»

Le Service des agents de conservation de la Colombie-Britannique a déclaré qu'un grizzli mort, retrouvé dans la région quelques jours plus tard, était responsable de l'attaque. Mme Pendry a précisé qu'on lui avait dit qu'il était mort d'une septicémie.

Elle a affirmé que l'expérience de son mari en tant que boxeur et guide de chasse en plein air «l'a aidé dans la brousse» et lui a permis de déjouer les pronostics.

«Cela lui a sauvé la vie, car peu de gens survivent à une attaque de grizzli.»

Mais Mme Pendry a également indiqué que son mari avait un long rétablissement et qu'il présentait des symptômes de stress post-traumatique.

Elle a ajouté qu'il «rêve encore de l'ourse» et qu'il pourrait ne jamais pouvoir reprendre son travail de contremaître dans une entreprise d'entretien des routes.

Mme Pendry a avoué que l'incident l'avait également beaucoup affectée. «Mais j'ai de la famille qui me soutient», a-t-elle confié.

«J'ai de bons jours et de mauvais jours», a-t-elle dit. «Je n'aurais jamais pensé devoir vivre ça. Je tiens bon pour tout le monde. J'essaie d'être forte pour tout le monde, et je garde tout ça en moi. Je pense qu'un jour, je devrai le laisser sortir.»

Wolfgang Depner, La Presse Canadienne