Les agents des services frontaliers menacent de déclencher une grève vendredi

OTTAWA — Le syndicat qui représente plus de 9000 employés de l'Agence des services frontaliers du Canada affirme qu'une grève sera déclenchée vendredi à minuit si aucune entente n'est conclue avec le gouvernement fédéral d'ici là.

L'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) a annoncé lundi qu'elle avait reporté à vendredi son mot d'ordre de grève, après avoir prolongé les négociations avec le Conseil du Trésor.

Les employés des services frontaliers devaient débrayer dès 16 heures vendredi dernier, mais peu après cet échéancier, le syndicat a annoncé que les négociations se poursuivraient cette semaine en présence d'un médiateur.

La présidente nationale de l'AFPC, Sharon DeSousa, a déclaré lundi que le syndicat «espérait toujours» éviter une grève. Mais elle a prévenu que le syndicat avait «posé un ultimatum» au gouvernement pour qu’il dépose «une entente juste et équitable».

Le syndicat rappelle que des moyens de pression il y a trois ans avaient presque paralysé le trafic commercial à la frontière et causé des ralentissements importants à travers tout le pays.

Le gouvernement soutient que 90 % des agents des services frontaliers de première ligne sont désignés comme «essentiels», ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas débrayer pendant une grève.

Les syndiqués peuvent toutefois faire la «grève du zèle», ce qui pourrait entraîner de sérieux ralentissements, selon des observateurs.

La Presse Canadienne