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Les manifestants commencent à arriver au Sommet du G7

durée 06h56
16 juin 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

CALGARY — Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent au Sommet du G7 à Kananaskis, en Alberta, Lesley Boyer a un message à faire passer.

Cette grand-mère de Calgary est en colère contre le président américain, Donald Trump, qui continue de dire que le Canada deviendra le 51e État des États-Unis.

Assise dans un fauteuil roulant à l'hôtel de ville de Calgary dimanche, Mme Boyer brandissait une pancarte sur laquelle figurait un juron à l'intention de M. Trump.

«J'ai brandi ma pancarte devant les caméras dans l'espoir qu'il la voie. Va-t'en Trump! On ne veut pas de toi ici», a-t-elle lancé.

Mme Boyer faisait partie des centaines de personnes, dont des militants syndicaux, des jeunes, des Autochtones, des militants politiques et des écologistes, qui manifestaient avant l'arrivée de la plupart des dirigeants du G7.

M. Trump est arrivé tard dimanche à l'aéroport de Calgary. Il a ensuite pris un hélicoptère pour se rendre au lieu du sommet, à Kananaskis, dans les Rocheuses. Il doit rencontrer le premier ministre Mark Carney lundi matin avant le début officiel du sommet.

«J'ai eu l'occasion de me placer du bon côté de l'histoire. C'est assez proche», a souligné Mme Boyer.

«Je peux venir malgré mes problèmes de mobilité et faire entendre ma voix, et j'ai pensé qu'il était vraiment important de sortir et de dire quelque chose.»

D'autres manifestants brandissaient des pancartes anti-américaines sur lesquelles on pouvait lire «Yankee Go Home», «Elbows Up» et «True North Strong and Peeved».

L'hôtel de ville de Calgary est l'un des trois lieux de manifestation désignés, à Calgary et Banff. Les manifestations seront retransmises sur des écrans installés pour les dirigeants à Kananaskis, où l'accès a été fermé au public.

Les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, du Japon, de l'Italie et de l'Union européenne sont également présents à la réunion.

«Nous voyons cela comme un simple rassemblement de dirigeants capitalistes», a mentionné Eva Clark, porte-parole du Parti communiste révolutionnaire, lors de la manifestation du groupe.

«Il ne s'agit pas de discuter de ce qui est le mieux pour le monde ni de la crise climatique ou de toute autre crise majeure qui touche la planète, mais explicitement de la meilleure façon de continuer à extraire des profits», selon elle.

Mme Clark a ajouté qu'il était plus important que le reste du monde voie et entende les manifestants, plutôt que les dirigeants.

«J'ai le sentiment que c'est dans des moments comme celui-ci, où nous pouvons manifester et être entendus, que notre voix au Canada a le plus de poids. Je ne suis pas vraiment intéressée par le fait d'être entendue par les gros bonnets de Kananaskis en ce moment.»

M. Carney a également invité les dirigeants de pays non membres au sommet, dont le premier ministre de l'Inde, Narendra Modi.

Cette invitation a déclenché une manifestation à Ottawa, samedi. La Gendarmerie royale du Canada a accusé des agents du gouvernement de M. Modi d'avoir joué un rôle dans des «activités criminelles graves» au Canada.

Bill Graveland, La Presse Canadienne