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Politique LGBTQ+ dans les écoles: le premier ministre du N.-B. appelle au calme

durée 18h34
27 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

FREDERICTON — Le premier ministre du Nouveau-Brunswick a appelé au calme samedi alors que la province entreprend un examen controversé d'une politique sur l'orientation sexuelle dans les écoles.

«Les injures et l'intimidation dans le but de mettre fin à la conversation de part et d'autre sont inacceptables», a déclaré Blaine Higgs dans un communiqué, alors que la province poursuit ses consultations.

«J'appelle au calme. Nous devons nous traiter avec respect pendant que nous avons ces discussions.»

L'enjeu est un examen de la politique 713, que le ministère de l'Éducation de la province a introduite en 2020. Elle établit des normes pour les écoles afin d'assurer des environnements sûrs, accueillants et inclusifs pour les élèves LGBTQ+.

La province ne supprime pas la politique, mais révise plutôt trois sections qui «causent de la confusion et des malentendus», a soutenu M. Higgs.

Les sections à l'étude concernent la participation des transgenres aux sports, l'accès aux toilettes en fonction de l'identité de genre et la possibilité pour un élève de moins de 16 ans de changer de nom et de pronom sans en aviser au préalable ses parents.

Ces parties de la politique sont «vagues et source de confusion», a-t-il affirmé.

L'une des sections mises en évidence par M. Higgs permet aux élèves du primaire de choisir un nom différent à l'insu ou sans le consentement de leurs parents si l'enfant ne veut pas qu'ils le sachent.

«L'école doit cacher le fait que l'enfant utilise un nom ou un pronom différent à l'école — au point de supprimer les illustrations avec le nom choisi par l'élève lors de soirée parents-enseignants», a-t-il dit.

«Étant donné que les parents doivent donner leur consentement pour participer à une sortie scolaire ou pour se faire prendre en photo, je peux comprendre pourquoi les parents sont confus par cet article.»

Pourtant, la protection des droits de la personne n'est pas négociable pour le gouvernement, a affirmé M. Higgs.

«Nous respectons et nous accueillons les différences que nous voyons chez les étudiants, a-t-il déclaré. Nous devons trouver un moyen de le faire tout en respectant le rôle que jouent les parents.»

«Je crois fermement que la famille a toujours été la colonne vertébrale de notre société et pour que cela continue, nous ne pouvons pas minimiser l'importance du rôle que jouent les parents dans la vie de leurs enfants.»

Le gouvernement a soutenu que l'examen de la politique avait été entrepris à la suite de «centaines» de plaintes de parents.

Le protecteur des enfants et de la jeunesse du Nouveau-Brunswick, l’avocat Kelly Lamrock, a indiqué la semaine dernière que le gouvernement avait fourni à son bureau trois plaintes lorsqu'on lui a demandé des copies de ce qu'il avait reçu.

L'examen de la politique provinciale sur l'orientation sexuelle dans les écoles et le débat qui a suivi font écho à des processus similaires qui se déroulent dans d'autres domaines liés aux droits des élèves gais, lesbiennes et transgenres.

Le premier ministre Higgs a reconnu que ces sujets «sont discutés à l'échelle nationale et internationale».

«Ces conversations sont importantes pour nos enfants et leurs parents, et elles ne se limitent pas au Nouveau-Brunswick, a-t-il déclaré. Nous devons bien faire les choses dans notre province, et nous ne pouvons pas le faire si nous ne sommes pas capables d'en parler entre nous.»

Brett Bundale, La Presse Canadienne