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T.-N.-L.: une famille retrouve des chandails de hockey emportés par la tempête Fiona

durée 15h12
5 février 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

Trois bacs Tupperware contiennent tout ce qui reste de la maison de Peggy Savery depuis que la tempête post-tropicale Fiona a ravagé sa petite ville de Terre-Neuve, en septembre dernier.

Mais ces bacs comptent maintenant de nouveaux ajouts inattendus: trois chandails de hockey à grande valeur sentimentale qu'elle pensait perdus pour de bon.

Mme Savery, qui a grandi à Port-aux-Basques, a perdu sa maison lorsqu'elle a été détruite par une vague massive générée par la tempête meurtrière.

Son mari et elle ont fui, laissant derrière eux presque tous leurs biens, y compris ses lunettes et son portefeuille.

Mais dans la première semaine de janvier, alors que Mme Savery passait du temps avec son fils David et sa petite-fille d'un an à Ottawa, elle a été surprise de recevoir un message de quelqu'un qui avait trouvé deux chandails de hockey ayant appartenu à sa famille. Un troisième s'est ajouté quelques jours plus tard.

Les chandails appartenaient à David lorsqu'il jouait au hockey à l'école et au collège militaire.

C'est un résident du coin, Richard Spencer, qui a fait la découverte fortuite alors qu'il chassait.

«Je connais les Savery et ce qui leur est arrivé, car la maison qu'ils ont perdue appartenait à l'origine à ma famille et était la maison de mon enfance», a-t-il raconté.

M. Spencer a rapporté les chandails dans son kayak, les a séchés et a contacté leurs propriétaires.

Le message de M. Spencer, s'est souvenue Mme Savery, a déclenché une réaction émotionnelle chez toute la famille qui est presque impossible à décrire.

«(David) était vraiment excité parce que c'est quelque chose qu'il n'aurait jamais pensé revoir», a-t-elle dit.

Les chandails propres reposent maintenant en toute sécurité dans un bac contenant d'autres articles qui forment collectivement une tapisserie de souvenirs pré-Fiona. Ils comprennent un bracelet que le père de Mme Savery a donné à sa mère et un bougeoir que le neveu de son mari a trouvé dans les eaux près de l'endroit où se trouvait autrefois sa maison.

Parmi les objets qui ont été perdus, il y a sa bague de fiançailles, qu'elle ne portait pas quand Fiona a frappé.

«À ce stade, il y a tellement de petites choses que je sais que je ne retrouverai jamais, a-t-elle dit avec un soupir. Il n'y a pas une chose qui est plus importante qu'une autre. À ce stade, c'est bien de retrouver quelque chose, n'importe quoi.»

Son mari et elle, accompagnés d'un autre fils et de leurs deux chats, vivent chez leur nièce et son mari depuis les ravages de la tempête.

«Ils ne se sont pas plaints, nous ne nous sommes pas disputés, mais cela doit être dur pour eux aussi», pense-t-elle.

Elle a exprimé sa frustration liée à l'attente d'un nouveau logement. La compagnie d'assurance a rejeté la réclamation de sa famille après un délai de huit semaines et ils n'ont pas pu demander d'aide gouvernementale avant l'arrivée de cette lettre de refus, a-t-elle expliqué.

«C'est vraiment difficile de ne pas avoir d'indications claires» de la part du gouvernement, a déclaré Mme Savery. «J'essaie de ne pas m'énerver ou perdre mon calme, mais chaque jour est de plus en plus dur.»

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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.

Hina Alam et Lyndsay Armstrong, La Presse Canadienne