Négociations des conventions collectives du secteur public
L’APTS déclenche une grève générale pour défendre l’accessibilité et la qualité des soins et services du réseau de la santé
Par Catherine Deveault
Les 60 000 membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) amorcent une deuxième journée de grève générale aujourd'hui alors que l’impasse subsiste après 18 mois de travaux aux tables de négociation pour le renouvellement de leur convention collective.
De la protection de la jeunesse aux archives médicales, en passant par les services en santé mentale, en réadaptation, en imagerie médicale ou encore en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme, la vaste majorité des professionnels et des techniciens du réseau public de santé et de services sociaux se mobilisent pour protéger l’accessibilité et la qualité des services offerts à la population québécoise.
« Les millions auront beau pleuvoir pour favoriser la création de nouveaux postes, encore faut-il qu’il y ait des gens volontaires et dûment formés pour les occuper. Les postes vacants se multiplient. Les négociations n’ont pas débloqué depuis un mois, y compris pour le secteur de la protection de la jeunesse - prétendument parmi les priorités gouvernementales. En refusant de bonifier les conditions de travail des salarié·e·s du réseau public, le gouvernement se tire dans le pied », soutient Natacha Pelchat, représentante nationale.
Ces journées de grève, les premières dans le réseau de la santé et des services sociaux dans le cadre de cette ronde de négociations, s’exerceront dans le respect des services essentiels. Il s’agit d'après l'APTS d’un cri du cœur des travailleuses et des travailleurs, qui font preuve de professionnalisme et consacrent toute leur énergie à prendre soin de la population chaque jour, malgré la pandémie.
« En offrant d’améliorer les conditions de travail de seulement quelques corps d’emploi, le gouvernement cherche uniquement à éteindre des feux. Mais c’est tout le réseau qui risque de s’enflammer. La surcharge de travail se généralise dans tous les secteurs. La gestion des services publics au gré des crises, ça suffit! Il faut valoriser les emplois du secteur public, attirer la relève et conserver l’expertise des salariés, qui méritent une véritable reconnaissance de la part de Québec et pas juste quelques remerciements en conférence de presse. Être payées au féminin, c’est terminé », poursuit Natacha Pelchat.
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