L'ACEF veut faire cesser la publicité et la sollicitation sur le crédit

Par Josiane Yelle
L'ACEF des Basses-Laurentides appuie la Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ) qui a déposé un mémoire en faveur de l'interdiction de toute publicité et sollicitation sur le crédit en commission parlementaire, le 25 octobre dernier.
Le document fait suite au dépôt du projet de loi 24, en juin dernier, visant à apporter des modifications à la Loi sur la protection du consommateur afin de lutter plus efficacement contre le surendettement des ménages.
Selon Jacinthe Nantel, intervenante en consommation à l'ACEF, la lacune la plus évidente du projet de loi est l'envoi d'offres de crédit non sollicitées aux consommateurs. « C'est notre cheval de bataille depuis très longtemps. On voit trop les impacts du surendettement dans le quotidien. Et ça n'arrive pas seulement à des personnes irresponsables », indique-t-elle.
Selon un sondage réalisé en 2007 par la CACQ, la majorité des consommateurs estiment qu'ils sont trop sollicités et sont d'accord à ce que le gouvernement réglemente la sollicitation sur le crédit. Les Québécois reçoivent en moyenne 2,8 sollicitations sur le crédit par mois. C'est sans parler de la publicité à la radio, à la télévision, dans les journaux et sur Internet.
Une économie d'endettement
Mme Nantel indique que nous sommes dans une ère d'endettement des consommateurs. « On compte sur ça pour faire rouler l'économie, mais les individus ne peuvent plus faire contrepoids à ces messages-là. Il faut les protéger contre ces messages qui disent que ce n'est pas grave de ne pas avoir les moyens, car il y a le crédit. »
Celle-ci nuance toutefois ses propos. « On ne dit pas d'interdire le crédit ou la publicité. Mais il faut arrêter de vendre du crédit comme étant un bien de consommation courant et comme étant la liberté. Les gens le savent en masse que le crédit est disponible. »
Jacinthe Nantel fait d'ailleurs un lien avec la cigarette. « La publicité est interdite parce que c'est trop néfaste. On va un peu dans ce sens-là », ajoute-t-elle.
Une carte postale virtuelle destinée aux députés est présentement en circulation. Elle vise à demander l'interdiction de la publicité et de la sollicitation sur le crédit. Les citoyens qui appuient la démarche de la CACQ peuvent aller la signer sur le site Internet de la coalition.
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