Ricochet a triplé sa distribution

Par François-David Rouleau
Le passage de Philippe Roy et Alexandre Vincent à l’émission Dans l’œil du dragon il y a un an a permis à leur entreprise, Ricochet, de prendre une expansion fulgurante.
Si bien que les co-fondateurs de l’entreprise de distribution située à Boisbriand n’ont pas seulement triplé leur chiffre d’affaire, ils ont doublé le nombre d’employés et plus que quintuplé le nombre de clients pour maintenant en compter 1500 à travers le Canada.
« Ça été un effet de nitro pour que nous puissions passer au prochain niveau, a expliqué Philippe Roy. Ça nous a permis d’augmenter notre crédibilité et notre visibilité. »
Dans les 30 jours qui ont suivi leur passage à l’émission sur les ondes de Radio-Canada le 20 mai 2013, les deux entrepreneurs ont réalisé des ventes records. « L’impact est direct. Le show continue après le show. Tu navigues sur cette vague près d’un an », a ajouté Philippe Roy qui a vu les Dragons François Lambert et Alexandre Taillefer mordre à l’hameçon tendu.
Pas d’entente
Pour mener à la poignée de main, Roy et Vincent avaient accepté la contre-offre des Dragons d’acquérir 17,5% des parts de la compagnie pour un montant de 250 000$ alors qu’ils leur avaient préalablement offert 12,5%. Toutefois, d’un commun accord, l’entente est tombée après les rencontres d’analyse qui ont suivi l’émission pour monter l’offre finale.
« On ne sentait pas la valeur ajoutée de leur venue. Et eux, de leur côté, ils ont senti notre réticence à conclure l’entente. C’est donc tombé là », a précisé sans aucune rancune M. Roy.
Il faut cependant signifier qu’un fâcheux épisode a refroidi les ardeurs des entrepreneurs à la sortie du plateau de tournage. S’ils n’avaient pas bien lu les clauses au contrat qu’on leur avait présenté sous certaines conditions à ce moment, ils auraient pu devoir partager leur butin avec les Dragons même s’ils se retiraient de l’entente.
« Il faut garder la tête froide jusqu’à la toute fin, a averti Philippe Roy qui n’a pas voulu apposer sa signature au bas du contrat sur le coup. Nous avons pris quelques jours pour bien le lire et hachuré les passages qui ne nous convenaient pas. Ils l’ont tout de même accepté. »
Avec les résultats obtenus, il retenterait l’expérience pour le bien de son entreprise. « Il faut bien se préparer. Si c’était à refaire, je me préparerais encore mieux pour faire plus d’argent. »
Changement de cap
Si Ricochet a débuté ses activités dans la distribution de bonbons en 2007, la compagnie a changé de cap pour se lancer simultanément dans la distribution de jouets pour le commerce aux détails.
Ce nouveau secteur d’activité occupe 60% de son chiffre d’affaire. Même si l’équipe vend jusqu’à Vancouver, le Québec est son principal terrain de jeu.
L’entreprise a modifié son modèle d’affaires pour s’adonner à l’importation et la distribution de jouets d’impulsions qui se retrouvent habituellement sur les comptoirs, près des caisses, dans les commerces. Elle distribue notamment les « Loom bands », les lances-avions et les «splat toys » qui sont très populaires.
« Nous travaillons encore plus fort mais nous avons conservé notre façon de faire, a admis Philippe Roy. C’est un gage de succès. Nous sommes toujours aussi proactifs et à l’écoute de nos clients. »
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