La comparution de Geneviève Deslonchamps est de nouveau reportée

Par Simon Dessureault
L'éducatrice en garderie de Blainville soupçonnée d'avoir maltraité des enfants a vu sa cause reportée au 3 mai prochain aujourd'hui au Palais de Justice de Saint-Jérôme.
Geneviève Deslongchamps a été formellement accusée de voies de fait simples et de voies de fait armées le 11 janvier dernier.
Son avocat, Me Serge Teasdale, a demandé à ce que le dossier soit reconduit au 3 mai parce qu'il voulait discuter de quelques éléments sur le dossier avec l'avocat de la poursuite Caroline Buist.
Rappel du dossier
La femme de Blainville avait ouvert sa garderie en milieu familial, « Les p'tits amours » au printemps 2009. Six mois plus tard, elle avait une dizaine d'enfants à sa charge, qu'elle gardait à domicile avec l'aide d'une assistante.
Selon ce qu'il a été possible d'apprendre, le 13 octobre dernier, une voisine aurait entendu un bébé pleurer à l'extérieur de chez elle. Sans en faire plus de cas, elle serait rentrée à la maison. Mais environ une heure et demie plus tard, elle serait ressortie à l'extérieur et aurait constaté que l'enfant pleurait toujours. S'approchant de la haie de cèdres, elle a bien vu que l'enfant était seul à l'extérieur, ne portant pas de manteau, ni de souliers.
La voisine a alors alerté la police. Les agents arrivés sur place ne seraient pas intervenus immédiatement, préférant observer discrètement la scène pendant quelques minutes. Ils y auraient vu l'enfant, seul, pleurer. Puis, la gardienne serait sortie pour faire manger l'enfant.
Comme le bébé ne voulait pas d'une asperge, la gardienne aurait été vue ramassant le légume et le faire brutalement manger de force à l'enfant, notamment en lui tenant fermement la mâchoire pour y faire pénétrer les aliments. C'est à ce moment que les policiers sont intervenus.
L'enquête de la police de Blainville, qui s'est échelonnée sur trois mois, a permis aux policiers de trouver deux autres enfants, qui auraient été victimes des gestes brutaux de l'accusée.
La garderie de Mme Deslongchamps a été fermée dès cette journée et n'a jamais rouvert ses portes. Geneviève Deslongchamps, 28 ans, est en liberté dans l'attente de son procès moyennant certaines conditions.
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