Talus antibruit: Lorraine poursuit Asphalte Desjardins et Dessau

Par Josiane Yelle
Le dossier du talus antibruit longeant l'autoroute 640 à Lorraine prend l'allure d'une véritable saga, alors que la Ville entame des procédures judiciaires en Cour supérieure contre Asphalte Desjardins et Dessau afin d'être indemnisée à la suite de l'affaissement survenu en juillet 2009.
C'est la décision qui a été prise de façon unanime par le conseil municipal lors de l'assemblée du 12 juillet dernier, puisque « le résultat des expertises obtenu par la Ville et ses consultants identifie un manque de nature technique dans les services fournis par les deux compagnies », indique Stéphanie Bélisle, responsable des communications à la Ville.
La firme Municonseil Avocats Inc. a été mandatée afin de prendre toutes les procédures judiciaires jugées nécessaires, dont une requête introductive d'instance en dommages-intérêts contre les deux entreprises. La municipalité souhaite ainsi obtenir la construction d'un mur ou son équivalent, tel que prévu au départ dans les plans et devis, sans avoir à défrayer de frais supplémentaires.
En ce qui a trait aux travaux de reconstruction, Mme Bélisle a indiqué qu'ils devront « attendre jusqu'au dénouement des procédures judiciaires », car la compagnie Asphalte Desjardins a, elle-même, intenté une poursuite contre la Ville de Lorraine au printemps pour le non-paiement d'une partie des travaux complétés. En mai dernier, le maire de Lorraine, Ramez Ayoub, avait d'ailleurs affirmé au journal qu'il voulait d'abord que les responsabilités face à la construction du mur soient claires.
L'ensemble du dossier est donc discuté de part et d'autre par les avocats. Les procédures judiciaires s'organisent et les échéanciers seront fixés par la cour Supérieure au niveau légal. Pour cette raison, la Ville n'a pas souhaité donner davantage de commentaires. Quant à lui, le chantier demeure sécurisé par plusieurs clôtures.
Rappelons que quelque temps avant la poursuite d'Asphalte Desjardins, les avocats de la municipalité avaient envoyé deux mises en demeure à celle-ci, indiquant qu'elle la tenait responsable des dommages liés à une fissure et à l'affaissement d'une portion du talus.
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