Qui donc a tué Linda Bonette ?

Par Valérie Gonthier
« Qui pouvait bien lui en vouloir au point de commettre un crime aussi horrible ? », s’exclame Jimmy Spiropoulos, propriétaire du Vegas Tour, où travaillait la victime.
La soirée avant d’être assassinée, Linda Bonette l’a passée derrière le bar de cet établissement.
Selon un collègue de travail, la femme aurait quitté le boulot vers 3 h 15 dans la nuit de samedi à dimanche.
Moins de deux heures plus tard, elle était retrouvée sans vie à l’intersection du boulevard Michèle-Bohèc et de la rue Jean-Guyon.
Son corps gisait dans le coffre de sa voiture en flammes, à moins de deux kilomètres du bar qu’elle venait de quitter.
Pourtant, selon les gens qui l’ont côtoyée ce soir-là, rien ne laissait présager qu’elle pouvait être en danger.
« Elle ne se comportait pas comme une femme qui avait peur. Je n’avais pas l’impression qu’elle se sentait menacée. Si elle avait été inquiète de quelque chose, elle m’aurait sûrement fait un signe », expose un collègue de travail, Claude.
À la fermeture du bar, lui et la victime ont même discuté une dizaine de minutes dans le stationnement de l’établissement.
« Elle était assise dans sa voiture et on a jasé, comme on le fait souvent lorsqu’on a fini de travailler », se souvient l’homme.
Puis, Linda Bonette aurait quitté vers son domicile, soit dans la direction opposée où son auto incendiée a été retrouvée. Selon le collègue de travail, il n’y avait aucun autre véhicule dans le stationnement à ce moment.
Vie ordinaire
Au bar où la victime travaillait, tous s’étonnent des circonstances de la mort de Linda Bonette.
« Je ne vois pas qui aurait pu faire ça et quel serait le mobile de cette personne », laisse tomber son patron, Jimmy Spiropoulos.
L’homme, qui connaît Linda Bonette depuis plus de 13 ans, la dépeint comme une femme « sans histoire ».
« C’était une bonne personne, qui vivait une vie ordinaire », soutient-il.
Depuis les dernières semaines, il semble que la femme fréquentait quelqu’un. Mais les proches de la victime rencontrés par le Journal hier avaient peu ou pas entendu parlé de cet homme.
Selon plusieurs témoins, Mme Bonette ne semblait pas avoir de problème d’argent ou de drogue.
La SQ a confirmé plus tôt cette semaine que ce meurtre ne serait pas lié au crime organisé. Hier, elle n’était pas en mesure de dire de quoi la victime est décédée.
Contrairement à ce qui a été avancé plus tôt cette semaine, l’expertise faite sur la scène de crime ne permet pas de dire si les mains et les pieds de la victime étaient ligotés.
En journée hier, un poste de travail de la SQ a été érigé dans le stationnement du bar Vegas Tour où la victime aurait été aperçue pour la dernière fois dimanche.
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