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Gilles Vaillancourt, Tony Accurso et Marc Lefrançois ont été arrêtés

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9 mai 2013
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Par Jean-Louis Fortin, Félix Séguin et Andrew McIntosh


LAVAL - L'unité permanente anticorruption (UPAC) a arrêté jeudi matin l'ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt dans le cadre de la plus importante frappe de son histoire. En tout, 37 personnes vont être accusées en lien avec un stratagème de collusion et de corruption dans l'octroi des contrats municipaux.
Ils feront face à de multiples accusations de fraude, de fraudes envers le gouvernement, de complot, d’abus de confiance, de corruption dans les affaires municipales, de recyclage des produits de la criminalité et de gangstérisme.
Le système était établi en trois groupes distincts : «des entrepreneurs et ingénieurs, des facilitateurs (avocats, notaires et un commerçant), ainsi qu'un groupe d'individus, composé d'un maire d'un directeur général et d'un directeur général à l'ingénierie», selon l'UPAC.
Gilles Vaillancourt, qui a été maire de Laval pendant 23 ans et avait démissionné en novembre dernier, a été cueilli chez lui vers 6h.
Il a été conduit au quartier général de la Sûreté du Québec pour y être interrogé.
Le réseau de collusion et de corruption démantelé jeudi était «organisé et structuré», a expliqué le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, en conférence de presse.
«Les chefs d'accusation qui ont été déposés sont extrêmement sérieux. Le message est clair, l'UPAC n'hésitera pas à épingler les corrupteurs et les corrompus, qui qu'ils soient et où qu'ils se trouvent», a-t-il ajouté.
L'homme d'affaires Tony Accurso, qui s'était déjà fait passer les menottes deux fois en 2012, a également été arrêté.
Marc Lefrançois, président de l'entreprise Poly Excavation, a aussi été cueilli à sa résidence de Blainville.
Anthony Mergl, grand patron de la firme de construction Nepcon, a pour sa part été arrêté dans le même immeuble que Gilles Vaillancourt.
De plus, les policiers ont mis la main au collet de Jean Bertrand, le représentant officiel du parti PRO des Lavallois, la formation politique de Gilles Vaillancourt qui a été au pouvoir pendant un quart de siècle.
Des membres des forces de l'ordre ont également été vus au domicile de Pierre L. Lambert, avocat chez Dunton Rainville, qui sera aussi accusé.
En tout, 120 policiers participaient à l'opération de jeudi, baptisée «Honorer». Au cours de l'enquête, qui a duré 3 ans, les forces de l'ordre ont rencontré plus de 150 témoins, obtenu 160 autorisations judiciaires et effectué 70 perquisitions.
Ils ont également capté 30 000 conversations de surveillance électronique et récupéré 480 000 $ en argent comptant.
D’autres arrestations pourraient être effectuées dans les prochaines semaines, ont indiqué les autorités.
Laval était dans la mire des autorités policières depuis plusieurs mois. L'automne dernier, de nombreuses perquisitions y ont été menées par les enquêteurs de l'UPAC.
L'hôtel de ville de Laval a été visé, ainsi que les bureaux du parti PRO des Lavallois.
Les enquêteurs s'étaient également rendus à la résidence personnelle du maire d'alors, Gilles Vaillancourt, et ils avaient perquisitionné ses coffrets bancaires.
Le domicile de l'avocat lavallois Jean Bertrand, représentant officiel du PRO et ami de longue date de Gilles Vaillancourt, avait également reçu la visite des policiers.
La possibilité que d'importantes sommes d'argent aient transité à l'étranger a aussi été étudiée.
Le 12 octobre, des perquisitions impliquant 70 enquêteurs avaient également été menées dans les bureaux des firmes Poly Excavation, Louisbourg SBC, Nepcon, J.Dufresne Asphalte et Construction Mergard.
Gilles Vaillancourt, surnommé «maire à vie» a fait l'objet de multiples allégations de malversations au fil des années. L'ancien député péquiste Serge Ménard a notamment affirmé que le maire lui avait illégalement tendu une enveloppe de 10 000 $ comptant pour l'aider lors de la campagne électorale de 1993. Il dit ne pas l'avoir acceptée.
L'ex-député libéral Vincent Auclair a également affirmé que Vaillancourt lui avait offert une enveloppe, qu'il a refusée.
Puis, devant la commission Charbonneau, l'entrepreneur Lino Zambito a affirmé qu'un stratagème de collusion était en place à Laval, et qu'une ristourne de 2,5% était versée au maire par certaines entreprises ayant obtenu des contrats.
Vaillancourt a démissionné de son poste le 9 novembre 2012 après un règne de 23 ans. Il s'estimait alors « profondément blessé » par tout ce que des témoins lui reprochaient.
Dans la foulée, son parti politique a été sabordé le 19 novembre.
Depuis, c'est Alexandre Duplessis qui assume l'intérim à la mairie, avant les élections municipales du 3 novembre prochain.

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