Devenu un établissement problématique auprès du voisinage, le légendaire Pub Sainte-Thérèse, ouvert depuis plus de 30 ans, s’est vu révoquer son permis de boisson et a dû fermer ses portes jeudi soir.

C’est la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) qui a rendu cette décision le 3 mai dernier.

« Depuis 2001, les policiers se sont déplacés près de 700 fois au bar. Le voisinage se plaignait fréquemment du bruit ou de la violence qui s’y produisait. Nous pouvons retenir que les citoyens ont été entendus », a indiqué le porte-parole de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB), Jonathan Germain.

Ce dernier a indiqué que le rassemblement du 13 octobre dernier de sept groupes de motards criminalisés, partisans des Hells Angels, n’avait pas aidé la cause de l’établissement du boulevard curé-Labelle.

« Cette décision lance un message clair aux tenanciers d’endroit licencié de respecter leur engagement et de collaborer avec leur service de police en ce qui concerne la présence et fréquentation de groupes criminalisés dans leur établissement », a indiqué M. Germain.

Problème récurrent

En 2001, la RACJ avait rendu une décision soulevant la problématique liée à la tranquillité et à la sécurité publique du lieu. Les propriétaires s’engageaient alors à respecter des règles, notamment vis-à-vis le bruit, la consommation excessive et le trouble de voisinage.

Les nouveaux propriétaires, qui ont fait l’acquisition du resto-pub en 2010, devaient se soumettre aux mêmes conditions.

« Ils n’ont pas su les respecter, et ce, malgré plusieurs rencontres tenues avec les policiers », a indiqué M. Germain.

Le Journal a tenté sans succès d’entrer en contact avec Louis-Philippe Pesant, copropriétaire de l’endroit.

La RACJ a ordonné que la personne dont les permis ont été révoqués ne puisse faire de nouvelle demande avant l’expiration d’un délai d’un an. L’établissement a 30 jours pour aller en appel de la décision.