Le torchon brûle entre Sainte-Thérèse et son ex-policier André Gagné

Par Simon Laliberté
SAINTE-THÉRÈSE- L’Écho de la Rive-Nord a appris que la Ville de Sainte-Thérèse réclame près de 208 210 $ à son ancien policier André Gagné. Le dossier, entamé en 2010, est actuellement débattu en Cour supérieure à Montréal. Il a jusqu’à maintenant entraîné près de 130 000 $ en frais juridiques pour les contribuables.
Policier pour la Ville de Sainte-Thérèse de 1985 à 2004, puis pour la nouvelle régie intermunicipale de police Thérèse-de-Blainville de 2004 à 2006, André Gagné après une entente confidentielle avec ses employeurs en 2006.
Après deux années passées à titre de directeur adjoint aux opérations du Service de police de Mont-Tremblant, le policier revient dans les Basses-Laurentides en 2009, cette fois à titre de directeur adjoint du Service de police de Blainville.
En 2010, il reçoit une mise en demeure de la part de ses anciens employeurs de Sainte-Thérèse (Ville, régie et comités de retraite). On lui réclame un montant de 208 210 $ présumément versé en trop, au moment de son départ, dans son compte de retraite.
Selon le dossier du litige consulté par l’Écho de la Rive-Nord, aucune explication n’aurait été présentée à M. Gagné à qui on réclame également les intérêts encourus durant une période approximative de trois ans et deux mois.
Cour supérieure
Trois ans plus tard, le dossier est toujours devant les tribunaux, plus précisément en Cour supérieure. Grâce à des documents obtenus en vertu de la loi d’accès à l’information, il a été permis d’apprendre que la régie intermunicipale Thérèse-de-Blainville a dépensé près de 82 000 $ en frais d’avocat dans ce dossier.
De son côté, la Ville de Sainte-Thérèse a déboursé 48 000 $ en frais juridiques pour les années 2010 et 2011.
Il n’a pu être établi à combien était évalué la facture juridique des deux autres demandeurs, soit le comité de retraite de la régie intermunicipale Thérèse-de-Blainville ainsi que le comité de retraite des employés municipaux de Sainte-Thérèse.
Le dossier du litige permet également d’apprendre que Desrosiers et associés inc. est également visé par la poursuite. Les demandeurs allèguent que cette firme a été négligente lors du transfert du montant en litige. Les documents juridiques font état que cette firme a manqué à son devoir de vérification.
Une autre firme, groupe-conseil AON, était visé par le litige, mais il y a eu entente hors cours après plus de trois ans de procédures. Le détail de l'entente est demeuré confidentiel.
De leur côté, les défendeurs allèguent que la responsabilité de l’erreur revient à la responsable des ressources humaines de la ville de Sainte-Thérèse, Jasmine Lajoie.
Selon le dossier juridique, les avocats d’André Gagné allèguent que le policier aurait même dû obtenir plus que le montant fixé au départ lors de l’entente confidentielle.
Les documents font également état qu’André Gagné a intenté une poursuite contre les parties en cause pour préjudice moral, atteinte à la réputation ainsi que préjudice financier.
Aucune des parties impliquées n’a voulu commenter le dossier puisque les procédures sont toujours devant la justice.
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