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Une dizaine de cas de pornographie juvénile frappent la région

durée 14h02
3 octobre 2013
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Par Eric Mondou

L’Écho de la Rive-Nord a appris que la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB) est intervenue récemment dans plus d’une dizaine de cas de pornographie juvénile impliquant des adolescents et adolescentes de la région.

« Ce genre de situation a pris de l’ampleur. Nous n’avons jamais eu autant de dossiers à gérer en si peu de temps », a mentionné le sergent Martin Charron, porte-parole de la RIPTB.

Les adolescentes âgées entre 11 et 14 ans demeurent principalement les victimes des dossiers traités par la RIPTB. Dans la plupart des cas, le modus operandi se répète; l’adolescente prend une photo d’elle dénudée et envoie le cliché à son ami de cœur.

Quelque temps plus tard, la jeune fille s’aperçoit que sa photo a circulé comme une traînée de poudre sur internet et sur les téléphones intelligents des jeunes de son entourage.

« Bien souvent, la victime est informée par une tierce personne que sa photo circule. En plus d’apprendre qu’elle a été trahie, la victime s’aperçoit qu’elle a totalement perdu le contrôle de soi », a confié Martin Charron.

Conséquences juridiques

Outre les conséquences sociales catastrophiques que peuvent subir les victimes, de tels actes peuvent entraîner des conséquences juridiques considérables, qui sont bien souvent inconnues des adolescents impliqués dans de telles affaires.

Selon le Code criminel, un adolescent âgé de 12 ans et plus qui se prend en photo alors qu’il est nu peut être accusé d’avoir produit du matériel de pornographie juvénile.

L’accusation de distribution de matériel de pornographie juvénile résulte ensuite dans l’action d’acheminer la photo de soi à autrui. Finalement, la personne qui reçoit un tel cliché contrevient aussi à la loi en possédant ce type de matériel.

Après les enquêtes menées conjointement par l’Unité police jeunesse de la RIPTB et le Bureau des enquêtes criminelles, la RIPTB a procédé dans des dossiers distincts à diverses arrestations de jeunes mineurs.

« Dans la majorité des cas, il n’y a pas eu d’accusations criminelles qui ont été portées contre les jeunes. Bien souvent, les jeunes ignorent la portée de ces gestes. Mais si l’enquête détermine qu’il y a eu menaces ou harcèlement pour que la victime produise des photos nues, le ou les suspects sont évidemment sujets à des accusations », a ajouté Martin Charron.

Les nouvelles technologies demeurent un des principaux facteurs liés à la recrudescence des cas de pornographie juvénile. Un simple clic peut suffire à chambouler la vie d’un adolescent.

« Les sextos peuvent avoir des effets majeurs et être assez toxiques pour un adolescent », a indiqué Jasmin Roy, porte-parole de la Fondation Jasmin Roy, qui a pour mission de lutter contre la discrimination, l’intimidation et la violence faites aux enfants en milieu scolaire.

Selon le porte-parole, qui a lui-même été souffre-douleur au cours de son enfance, les conséquences sont néfastes, surtout à l’adolescence, une période de la vie où les amis s’avèrent primordiaux.

« Des cas de sextos qui se répandent peuvent entraîner l’isolation de certains jeunes. À un moment, une victime peut se retrouver où plus personne ne veut lui parler », a-t-il indiqué

Pour Jasmin Roy, plus l’intervention est rapide, moins les chances que la victime reste avec des séquelles sont grandes. « Mais si l’intervention est lente ou même inexistante, les séquelles peuvent être énormes. De tels événements peuvent mener au suicide », a-t-il ajouté.

Solutions

Les solutions passent selon lui par l’accroissement de l’appui pédagogique. « Il faut montrer aux jeunes comment utiliser de manière responsable les réseaux sociaux », a noté Jasmin Roy.

À la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), des activités préventives sont proposées afin de bien outiller les jeunes sur l’affirmation et l’estime de soi.

« Il y a également tout un volet de partenariat avec les services de police. La cyberintimidation et la pornographie juvénile entre mineurs font notamment partie des sujets de discussion », a indiqué Mélanie Poirier, porte-parole de la CSSMI.

Un comité « Médias sociaux » a également été formé il y a trois ans à la CSSMI où des conseils afin d’utiliser adéquatement ces plateformes y sont divulgués.

Or tous les intervenants interrogés se sont dits convaincus que la discussion entre famille et amis semblait le meilleur moyen de sensibiliser les adolescents à ce problème.

La Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville toutes victimes à les contacter au 450-435-2421.

 

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