Les automobilistes ont le pied moins pesant
Par Simon Servant
Les automobilistes de la région semblent se plier aux limites de vitesse permises par la loi. C’est ce qu’a constaté l’Écho de la Rive-Nord lors d’une simulation radar durant près de deux heures.
L’Écho de la Rive-Nord s’est positionné à un endroit dans la ville où la limite était de 60 km/h, une autre où la limite était de 40 km/h et une zone scolaire afin de recueillir des données pour faire son analyse.
Près de 120 véhicules sont passés devant notre radar laser. Surprenamment, aucun automobiliste n’a roulé à plus de 20 km/h de la limite de vitesse. Cependant, l’Écho a constaté que sur les rues avoisinant le Collège Lionel-Groulx, où la limite est de 40 km/h, les voitures frôlent régulièrement les 60 km/h. La vitesse la plus élevée dans cette zone a été enregistrée à 59 km/h.
Des 47 véhicules recensés en vingt minutes aux abords du collège, douze voitures ont été prises à rouler de 10 à 20 km/h au-delà de la limite.
« C’est souvent dû au fait qu’il y a des zones tampons de 10 km/h et plus sur l’autoroute. Les gens transposent cela dans les zones scolaires. Rouler à 115 sur l’autoroute au lieu d’aller à 100 n’est pas aussi dangereux que d’aller à 45 dans une zone scolaire », a analysé Jean-Marie De Koninck, président de la Table québécoise de la sécurité routière.
Pas que la limite à surveiller
Somme toute, sur les boulevards Curé-Labelle et René A. Robert, les automobilistes ont roulé 10 km/h ou moins au-dessus de la limite dans la très grande majorité des cas.
« Sur les grosses artères de la circulation, la limite est moins respectée le soir ou la nuit, a expliqué Martin Charron, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville. Nous faisons des analyses quotidiennes sur ce point et le but ultime est la sécurité de la population et non de remplir les coffres. »
En plein mois des piétons, les municipalités sont en campagne de sensibilisation afin de faire en sorte que la signalisation routière soit respectée. Les policiers semblent bien maîtriser les écarts de conduite en ce qui a trait à la vitesse, mais il y a toujours d’autres fléaux.
« Il faut modifier les comportements grâce à des règlements. Les gens se plaignent beaucoup plus dans les zones résidentielles alors nous avons des opérations en place contre les excès de vitesse, les arrêts faits à moitié et les textos au volant », a-t-il ajouté.
Selon les statistiques de la Table québécoise de la sécurité routière, chaque fois que la moyenne de la vitesse augmente d’un kilomètre à l’heure, le nombre d’accident grave augmente de 3 % et lorsque la moyenne de la vitesse baisse d’un kilomètre à l’heure, le bilan routier s’améliore de 1%.
Il est à noter que les statistiques présentées dans cet article n’ont aucune valeur scientifique et ne peuvent être retenues comme étant représentatives de ce qui se produit sur les routes.
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