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Un procès sur dix ans de contrats truqués à la Ville de Boisbriand

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25 mars 2014
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Par Éric Thibault

Pendant dix ans, trois firmes d’ingénierie se seraient frauduleusement partagé de lucratifs contrats publics de la Ville de Boisbriand avec la complicité de deux anciens maires, en échange de cadeaux et de généreuses contributions électorales.

C’est la thèse qu’entend démontrer la poursuite au premier procès résultant d’une enquête de l’escouade Marteau et de l’UPAC. Une thèse dont Le Journal a été autorisé à en rapporter des détails par le juge Normand Bonin, hier.

Ces faits allégués ont été déposés en cour par la Couronne, le 26 février dernier, au moment où l’ex-mairesse de Boisbriand, Sylvie St-Jean, plaidait coupable et renonçait à subir ce procès, contrairement à ses quatre coaccusés.

Dans son exposé, la poursuite relate que «dès le début des années 2000», l’ex-maire Robert Poirier aurait «décidé» d’un système de partage des contrats.

La firme Roche était d’avance assurée de concevoir les plans et devis de la nouvelle usine d’épuration des eaux de Boisbriand, tandis que BPR-Triax «aurait les contrats d’infrastructures» de la Ville.

La firme Groupe Séguin Experts-conseil a aussi reçu sa part des contrats de bâtiments de la Ville.

Développer des affaires

Ce système de soumissions truquées se serait poursuivi jusqu’en 2010, en échange de cadeaux, de billets d’événements sportifs et culturels et de dons variant entre 5000 $ et 55 000 $ à la caisse électorale du parti Solidarité Boisbriand.

À la firme Roche, «ces pratiques faisaient partie des mesures préconisées pour le développement des affaires», d’après le document de cour de 20 pages.

Roche avait notamment évalué la réfection de l’usine de traitement des eaux à 16 millions $, en 2005.

Deux ans plus tard, la construction de l’usine a été confiée au seul soumissionnaire du projet, l’entreprise Infrabec — alors dirigée par Lino Zambito, un témoin de la commission Charbonneau qui doit subir son procès en 2015 —, au coût de 28 millions $.

Gilles Cloutier, un ex-employé de Roche, et Michel Lalonde, ex-dirigeant du Groupe Séguin, doivent témoigner pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales dans ce procès, ayant fait de même à la commission Charbonneau.

Même si ce procès est amorcé depuis le 17 mars, la poursuite ne fera pas entendre son premier témoin avant vendredi ou lundi puisque des questions de droit monopolisent l’attention du juge depuis une semaine et il en reste quelques-unes à débattre.

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