Sylvie St-Jean purgera sa peine dans la communauté
Par Eric Mondou
Coupable de fraude, d’abus de confiance, de complot et de complot pour abus de confiance, l’ex-mairesse de Boisbriand, Sylvie St-Jean, purgera une peine de deux ans moins un jour de prison dans la communauté.
Cette sentence, prononcée mardi au palais de justice de Saint-Jérôme par le juge Michel Bellehumeur, était très attendue.
Arrêtée en 2011, Mme St-Jean est la première élue épinglée par l’Unité permanente anticorruption à être condamnée.
Outre sa peine dans la communauté, celle qui a été mairesse entre 2005 et 2009 devra faire 240 heures de travaux communautaires et sera en probation pour une durée de deux ans.
Pour expliquer la sentence, le juge a expliqué que Mme St-Jean avait été manipulée par d’autres acteurs impliqués dans l’histoire.
De plus, les dossiers dans lesquels elle a été impliquée n’auraient pas contribué à l’enrichir. Finalement, selon des rapports présentés au juge, les risques de récidives de sa part sont absents.
Réactions de la mairesse
En entrevue au 98,5, mercredi, la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, a réagi à la sentence de sa prédécesseure.
Elle croit que Mme St-Jean n’a pas été l’instigatrice du système de corruption, mais qu’elle a « volontairement fermé les yeux ».
« Est-ce que la peine est juste ou non, je ne peux pas le dire. Mais les citoyens avaient de plus grandes attentes », a indiqué la mairesse au micro de Paul Arcand.
Selon elle, les attentes seront plus élevées aux procès des « manipulateurs », Lino Zambito, France Michaud et Robert Poirier. Ces audiences doivent se poursuivre en janvier 2015.
Sylvie St-Jean a été arrêtée en février 2011 par l’escouade Marteau. Elle a plaidé coupable en février dernier à quatre chefs d’accusation.
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