La dissension entre les élus devient contre-productive

Par Josiane Yelle
Les résidants de Boisbriand ont encore eu droit à une séance du conseil épineuse, le 5 avril dernier, alors que les élus saisissaient toutes les occasions qui leur semblaient propices pour lancer des commentaires cinglants à leurs adversaires.
C'est l'adoption d'un règlement modifiant le traitement des membres du conseil qui siègent sur des comités qui a d'abord ravivé les tensions.
Les conseillers de l'opposition, qui ne siègent plus sur aucun comité, semblaient se sentir lésés par les modifications apportées aux rémunérations. Un vote a eu lieu, mais le règlement a toutefois été adopté en raison du vote prépondérant de la mairesse, Marlene Cordato.
S'il en a été de même lors de la présentation de plusieurs points présents à l'ordre du jour, c'est durant le tour de paroles des conseillers que tout a déboulé et que les couteaux ont volé bas. Attaques et allégations n'ont pas tardé à surgir; tandis que les uns affirmaient des informations, les autres les démentaient.
Dépôt d'une plainte
Trois membres du Mouvement contre la corruption municipale, créé en mars dernier, étaient présents et n'ont pas tardé à réagir dès leur sortie de la salle du conseil.
« On ne peut pas prendre une population en assaut comme ça. Si les élus veulent des guerres politiques, qu'ils ne les fassent pas devant les citoyens. On dirait des enfants dans une cour d'école. C'était désolant de voir ça », a lancé Annick Hupperetz.
Dès le lendemain, le mouvement n'a d'ailleurs pas tardé à envoyer une lettre au Commissaire aux plaintes du ministère des Affaires municipales.
« Ce n'est pas normal de laisser une situation se dégrader comme ça. Il est temps que le ministère s'interpose, car ça n'a pas sa place », a ajouté cette dernière.
Dissolution d'un parti
Pour leur part, les conseillers du parti de l'opposition sont désormais des conseillers indépendants en raison de la dissolution du parti Équipe Sylvie St-Jean survenue à la suite des arrestations effectuées par l'escouade Marteau.
Bien qu'ils soient sur la même longueur d'onde, Gilles Sauriol, Lyne Levert, Dave McKinley et Mario Lavallée ne savent pas, pour le moment, s'ils vont former ensemble un nouveau parti.
Progression des dossiers
Malgré les dissensions entre les élus de l'hôtel de ville, certains dossiers ont tout de même progressé lors de la séance du conseil.
Les procédures nécessaires afin de citer monument historique la maison Jean-Charles Dubois située sur le chemin de la Côte Sud pourront être entamées à la suite des recommandations de la Société d'histoire des Mille-Îles et le conseil municipal demandera à l'Agence métropolitaine de transport d'entreprendre les actions nécessaires pour relier la municipalité à la ligne de trains de banlieue Montréal-Saint-Jérôme, d'y aménager une gare et un stationnement incitatif.
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