Le développement de Sainte-Anne est est en péril

Par Simon Dessureault
La municipalité de Sainte-Anne-des-Plaines risque la stagnation économique parce qu’elle pourrait être freinée dans son développement résidentiel et industriel.
Une possible décision de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pourrait la condamner ainsi.
En novembre 2010, la Ville a déposé une demande d'exclusion de terres de la zone agricole afin de développer davantage alors que 92 % de son territoire est zoné agricole
Le 7 septembre dernier, la CPTAQ a fait part de l'orientation préliminaire de sa décision. Quatre secteurs sur les six demandés seraient rejetés, dont ceux visant l'aménagement d'une deuxième voie sur le Chemin de la Traverse pour prolonger le parc industriel.
« On a des miettes. Il n’y a plus de terrains à vendre dans notre parc industriel depuis un an et les entreprises installées ne peuvent pas prendre d’expansion. Ça nous prend aussi du développement résidentiel pour éviter d’augmenter les taxes des citoyens. Le Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD) mentionne aussi que notre ville a besoin de plus développement », a affirmé Guy Charbonneau, le maire de Sainte-Anne-des-Plaines.
Préserver l’environnement
Même s’il veut développer davantage, M. Charbonneau tient mordicus au caractère « vert » de sa ville.
« On veut assurément garder notre vocation verte. Il y a beaucoup de places où la terre agricole n’est pas bonne. Il n’y a rien qui peut pousser à ces endroits et c’est là que l’on veut développer », a-t-il défendu.
Il y a toutefois encore de l’espoir parce que la Ville peut bénéficier d’une audience publique avec la CPTAQ pour la convaincre. Elle a fait une demande pour cette audience le 13 septembre dernier.
« Il n’y a pas encore de date fixée pour cette rencontre, mais elle aura lieu, a mentionné Agnès Jarnuszkiewicz, au service de l’information de la CPTAQ. Les arguments de Sainte-Anne-des-Plaines pourraient changer l’orientation des commissaires. Je ne peux toutefois commenter ce dossier davantage. »
La sécurité publique serait améliorée
La problématique de sécurité qu’engendre une seule voie pour traverser le ruisseau Lacorne et accéder au centre-ville de Sainte-Anne-des-Plaines persistera si la décision de la CPTAQ est maintenue.
« On augmenterait les possibilités des trajets des camions de sécurité (pompier, police, ambulance, etc.) avec une deuxième voie au Chemin de la Traverse. On a aussi faite cette demande pour des questions de sécurité. Un accident majeur sur le pont du ruisseau Lacorne bloquerait tout l’accès à des camions de sécurité. S’il y a un feu en même temps dans le parc industriel par exemple, ils doivent faire un détour de dix minutes pour arriver sur la 335 », a expliqué Guy Charbonneau, le maire de Sainte-Anne-des-Plaines.
Toujours selon le maire, une deuxième voie permettrait aussi de « désengorger » le centre-ville aux heures de pointe. « Ça permettrait d’aller dans la partie résidentielle au nord de la 5e avenue. L’engorgement affecte tous les commerces sur le boulevard », a-t-il ajouté.
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