Malaise à la Ville de Rosemère

Par Mélanie Colleu
La nomination de l’ingénieur Jean-Philippe Lemire a été entérinée début octobre, deux semaines seulement avant que la Ville n’adopte un nouveau code d’éthique et de déontologie pour ses employés municipaux.
Cet ancien expert de la firme de génie-conseil Axor devra comparaître avec dix de ses ex-collègues devant le Comité de discipline de l’ordre des ingénieurs les 27 et 28 novembre prochain.
Ils auraient été mêlés à des activités de financement politique obscur. Axor avait d’ailleurs avoué en 2010 avoir utilisé des prête-noms pour faire des dons aux trois principaux partis du Québec.
« Le meilleur candidat »
Mise au parfum de la situation lundi soir par l’opposition, la Ville de Rosemère explique qu’elle a pourtant fait toutes les vérifications préalables.
«C’était le meilleur candidat disponible. À la date où nous l’avons embauché, tout était en règle auprès de l’ordre des ingénieurs, justifie Michel Girouard, responsable des communications. Nous allons suivre le dossier et évaluer les options qui s’offrent à nous.»
Pour Sylvain Arsenault, candidat de l’opposition aux élections municipales partielles de décembre, cet évènement est révélateur d’un processus de recrutement qui laisse à désirer. «Les décisions sont prises de manière unilatérale depuis 10 ans et on s’aperçoit en fouillant un peu que ça n’est pas si blanc que ça.», estime-t-il.
Non coupable
Joint par le Journal, Jean-Philippe Lemire, a répété à plusieurs reprises qu’il n’avait rien à se reprocher.
«On va se défendre vigoureusement, jusqu’au bout. Nous ne sommes pas coupables et n’avons jamais commis d’infraction», a-t-il assuré.
L’ingénieur ne savait pas encore à quel moment il entrera effectivement en fonction à la Ville de Rosemère.
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