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Zambito charge Cordato

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27 février 2013
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Par Eric Mondou

Le récent scandale entourant l’argent empoché par le conseiller Patrick Thifault à Boisbriand et les réactions que cet épisode a suscitées ont fait bondir Lino Zambito.

L’ex-entrepreneur trouve scandaleux le fait que Marlene Cordato n’ait pas décidé de retirer Patrick Thifault de son équipe, même si ce dernier a avoué avoir reçu 3000$ du président du Groupe Génius, Michel Lalonde.

« La raison est simple. C’est lui et le mari de la mairesse, Louis Kemp, qui font la tournée pour aller chercher le financement. Si Mme Cordato est si anticorruption, comment peut-elle accepter de garder Thifault dans son parti », s’est-il questionné.

Celui qui a été au cœur de la tourmente dans cette municipalité depuis 2009 trouve d’autant plus déplorable la défense utilisée par Patrick Thifault. « Je n’en reviens tout simplement pas de la mise en demeure qui a été envoyée aux conseillers de l’opposition. Je les mets au défi, lui et Mme Cordato, de me mettre en demeure. Et je le souhaite. Je demanderais à mes avocats de les contre-interroger et j’ai exactement les questions à leur poser », a-t-il martelé.

Financement des deux dernières campagnes

Ayant déjà indiqué avoir été un joueur important à Boisbriand au cours des années 2000, Lino Zambito se targue de connaître parfaitement le système de financement qui était en œuvre lors des deux dernières campagnes électorales en 2005 et 2009. Et selon lui, l’équipe de Marlene Cordato cacherait d’autres faits.

Selon l’ancien vice-président d’Infrabec, l’équipe du candidat défait en 2005, Pierre-Marc Gendron, dont faisaient partie Marlene Cordato et Patrick Thifault, aurait été financée lors de la campagne électorale de 2005 par certains bureaux d’ingénieurs et une firme d’avocats.

Lors de la campagne de 2009, Groupe Séguin, un autre bureau d’ingénieurs et une autre firme d’avocats se seraient joints selon M. Zambito à ceux qui avaient contribué quatre ans plus tôt.

« Aujourd’hui, il suffit d’aller voir quels bureaux d’ingénieurs et quelles firmes d’avocat ont reçu les mandats depuis cette époque », a-t-il indiqué.

Les firmes mentionnées par M. Zambito ont été jointes mais aucune n’a voulu émettre de commentaire sur ces propos.

Il est connu, la relation entre l’ex-entrepreneur et le duo Cordato-Thifault n’est pas des plus harmonieuses. En 2009, quelques mois avant la campagne électorale, Lino Zambito avait été piégé par les deux acolytes. Dans un reportage largement médiatisé, on entendait M. Zambito proposer aux élus une entente qui aurait évité la tenue d’un scrutin à Boisbriand. Par la suite, Lino Zambito a plaidé coupable à une accusation portée par le Directeur général des élections et a également été arrêté par l’escouade Marteau. Il fait d’ailleurs face à plusieurs chefs d’accusations.

Même si tout le Québec en parle, Lino Zambito est persuadé que le financement illégal servira de nombreux partis lors de la prochaine campagne électorale qui précédera l’élection municipale du 3 novembre prochain.

 

Prochaine campagne

« La prochaine campagne sera loin d’être propre. À cause d’une loi qui est mal faite. Si une campagne électorale coûte 200 000 $ et que la loi te permet de dépenser 100 000 $, les partis doivent quand même trouver 200 000 $ », a-t-il dit.

Selon lui, la solution idéale serait d’augmenter les contributions permises par les individus au lieu de les diminuer, comme le gouvernement l’a fait au niveau provincial il y a quelques semaines. De même que toutes entreprises, que ce soit les firmes d’ingénieries et les bureaux d’avocats, pourraient elles aussi verser des sommes d’argent à un parti.

« Pourquoi ne pas renverser la vapeur en permettant aux entreprises la possibilité de donner 50 000 $ et aux individus de donner 10 000 $ aux partis politiques? Mais tout ça de manière transparente. Cela pourrait enrayer l’argent au noir. Pourquoi voulons-nous avoir l’air pur et intègre alors que nous sommes hypocrites? », a-t-il exprimé.

Il faut selon lui corriger rapidement le tir, car pendant que tous les yeux sont rivés sur la commission Charbonneau depuis l’automne dernier, nombreux sont les entrepreneurs qui se prêtent encore au stratagème de collusion.

« Sur la Rive-Nord et à certains endroits, je peux vous dire que les entrepreneurs profitent que les réflecteurs soient ailleurs », a-t-il finalement admis.

 

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