Les couteaux volent bas à Boisbriand

Par Simon Servant
À quelques jours des élections municipales, le dernier droit de la campagne électorale à Boisbriand s’est pimenté grâce à une confrontation entre la mairesse sortante, Marlene Cordato, et l’aspirant maire, Sylvain Labelle.
Ce dernier s’en est pris à Mme Cordato alléguant qu’elle cherche à se faire du capital politique sur le dos des citoyens de Boisbriand.
La mairesse avait annoncé récemment un surplus de 1,3 million de dollars pour l’année 2013, ce qui a sonné une cloche à M. Labelle : « Qu’elle souhaite se créer un véhicule de campagne publicitaire avec un surplus pris dans les poches des Boisbriannais, c’est incompréhensible. Je crois que nos familles auraient préféré garder l’argent dans leur poche plutôt que de faire partie de sa campagne publicitaire. »
Ce à quoi Mme Cordato n’a pas hésité à répondre : « C’est là qu’on voit l’inexpérience de M. Labelle en politique municipale. Nous ne pouvons pas prévoir les surplus annuels avant les derniers conseils de ville de l’année. Nous n’avons pas de budget prédéfini à l’avance. »
D’autres enjeux litigieux
Le candidat à la mairie se base sur des études provenant du HEC Montréal pour affirmer que Boisbriand a le 23e plus taux d’endettement sur 24 villes comparables, mais il semblerait que les chiffres ne disent pas tout.
« Le taux est effectivement très haut, a affirmé Mme Cordato, mais il est composé de deux gros projets : l’échangeur 15/640, qui coûte 25 millions, et l’usine d’épuration, dont le procès est prévu en 2014. La dette est passée de 120 millions en 2009, à mon arrivée, à 118 millions en 2013 et nous avons trouvé le moyen de faire la réfection de 29 rues, un pont, et nous avons donné des services aux citoyens. »
Finalement, la vente du Centre d’excellence Sports Rousseau fait aussi beaucoup jaser. « La mairesse vend une infrastructure boisbriannaise qui fait la fierté, mais dans quel intérêt? Les profits se sont élevés à 25 000 $ », a indiqué M. Labelle.
Toutefois, Mme Cordato a précisé certains points dans ce dossier : « L’établissement ne nous appartenait pas alors c’est difficile de vendre quelque chose qui n’est pas à nous. Il n’y a que le terrain qui nous appartient et c’est pour cette raison que nous étions partenaire, mais n’étions pas en connaissance de cause des états financiers remis en juillet dernier. »
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