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Être une jeune femme à la Chambre des communes

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18 décembre 2013
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Par Fanny Arnaud

La députée Charmaine Borg affirme que cette lettre lui a été adressée parce qu’elle est une jeune femme de 23 ans et que, dans un pareil cas, un homme aurait été traité différemment.

«Le ton de la lettre était celui qu’on a pour s’adresser à une petite fille», dit-elle.

La députée dit s’être rendue pour la première fois à la Chambre des communes avec une idée très noble de cette institution, mais avoir été déçue par les commentaires sexistes dont elle a été victime.

«Il y a 25 % de femmes au parlement, dit-elle. Et il y a encore beaucoup de travail à faire.»

Le sexisme au quotidien

Les députées de Rivière-des-Milles-Îles, Laurin Liu, et d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mylène Freeman, racontent leur expérience à la Chambre des communes. Elles sont issues du même parti politique que Charmaine Borg, le NPD.

Toutes les deux disent que ce qui est arrivé à Mme Borg est très représentatif du sexisme ambiant.

Mme Liu a 23 ans. Elle en avait 20 quand elle a été élue. Pour elle, l’affaire qui oppose Mme Borg au sénateur Dagenais est choquante, même si, elle-même, a déjà été attaquée sur son âge ou son sexe.

«Je reçois parfois des commentaires déplacés, dit-elle. C’est encore une façon de faire.»

Pour Mme Liu, la solution est de chercher des alliés, de se faire un place dans l’arène. Elle insiste sur l’importance du mentorat pour les jeunes.

Elle dit que les jeunes femmes ont beaucoup à apporter au débat public et que ce travail est, pour elle, très valorisant.

Ce ne serait pas acceptable dans un autre milieu de travail

La députée d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mylène Freeman, a 24 ans. Elle est présidente du caucus des femmes du NPD qui a notamment pour objet d’offrir du soutien aux femmes en politique.

«Ce n’est pas un milieu de travail comme les autres : on a des débats qui souvent deviennent des attaques personnelles. Ailleurs, ce serait considéré comme du harcèlement», dit-elle.

Mme Freeman explique que les attaques sexistes sont fréquentes, mais que de trop en parler serait dissuasif pour les jeunes femmes qui veulent entrer en politique.

«Il y a des similitudes entre ce que je vis et ce qu’a vécu ma grand-mère qui était institutrice et elle pense que je ne devrais pas traverser ça», dit-elle.

Elle dit que Mme Borg, en soulevant une question de privilège, a utilisé la seule arme qui était à sa disposition pour se défendre.

La députée d’Argenteuil pense que la situation évolue, comme en ce qui concerne la question de l’allaitement. Mais, pour Mme Freeman, à la Chambre des communes, le changement s’installe «tranquillement pas vite».

 

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