L’ex-député bloquiste Mario Laframboise tentera de se faire lire pour la CAQ et de déloger Daniel Ratthé dans Blainville lors de la prochaine campagne, a appris Le Journal.

Ancien député fédéral – de 2000 à 2011 dans Argenteuil-Papineau-Mirabel - M. Laframboise s’est joint à la CAQ en 2012. Il a été défait à deux reprises cette année-là au provincial, dans Argenteuil, lors des élections partielles et générales.

Cette fois, le chef caquiste François Legault lui fera confiance dans la circonscription de Blainville (Laurentides), celle de Daniel Ratthé, devenu indépendant en 2013. Ce dernier a été chassé du caucus de la CAQ en raison d’allégations de financement illégal touchant le parti municipal qu’il dirigeait en 2005 lors de la course à la mairie de Blainville. Il n’a toutefois jamais été accusé de quoi que ce soit.

La Coalition avenir Québec plante ainsi le dernier clou dans le cercueil de M. Ratthé, qui avait déjà exprimé son souhait de réintégrer le caucus de la CAQ. Récemment, il avait aussi manifesté son intérêt pour le PQ qu’il a pourtant lui-même quitté en 2011, après avoir contesté le leadership de Pauline Marois. La porte des deux partis est donc fermée à double tour. M. Ratthé n’a pas encore annoncé s’il tentera de se faire réélire comme député indépendant.

Une «faveur» de Legault

Mario Lafambroise est notaire de formation. Avant de se lancer en politique pour le Bloc Québécois, il a aussi présidé l’Union des municipalités du Québec, de 1997 à 2000. Il se défend d’être parachuté dans Blainville. Il estime que son chef lui fait «une faveur» en lui permettant de se présenter dans cette circonscription.

«Moi, je pense que Blainville mérite des candidats d’envergure. Je suis bien content de les représenter. Mon passage à l’UMQ m’a fait connaître et j’ai été l’organisateur des deux dernières campagnes du Bloc donc que je connais très bien le Québec et la région de Blainville, Sainte-Anne-des-Plaines, Bois-des-Filion, Lorraine», confie-t-il en entrevue.

Loin d’être découragé par les sondages, M. Laframboise estime que la CAQ saura charmer l’électorat, pendant 35 jours de campagne, avec son discours orienté sur la défense du contribuable. «On a le meilleur chef qui sait où il s’en va. François Legault a une bonne lecture de l’économie québécoise.»

«Il faut agir sur les revenus et sur les dépenses mais pour le moment, il n’y a pas grand parti politique qui ose s’attaquer à la taille de l’État. Il faut donner le coup de barre là, pour pas que nos enfants puis nos petits-enfants paient la note plus tard», martèle-t-il.