Guy Charbonneau veut un engagement politique ferme

Par Carole-Anne Jacques
« J’en ai marre! » Ce sont les mots répétés maintes et maintes fois par le maire de Sainte-Anne-des-Plaines, Guy Charbonneau, lorsqu’il parle des promesses non tenues des députés de Blainville.
« Je suis tanné, écœuré des promesses brisées, des paroles qui s’envolent au lendemain des élections. Parfois on se demande qui gouverne le Québec, les ministres ou les bureaucrates », a-t-il mentionné d’entrée de jeu.
Le maire Charbonneau soutient avoir besoin d’un coup de pouce du gouvernement provincial. « Nous ne demandons pas la lune ni la charité. Nous demandons la cohérence et de l’intégrité intellectuelle de la part des partis qui ont fait des promesses. »
Le maire a reçu à son bureau les trois candidats aux élections et leur a présenté cinq dossiers considérés comme essentiels depuis quatre ans. Des dossiers qui permettraient l’économie de plusieurs centaines de dollars sur le compte de taxe des citoyens qui « sont tannés de payer », selon M. Charbonneau.
Les dossiers politiques anneplainois sont; l’accès à la politique nationale de ruralité (PNR), la mise en place de pistes cyclables interrégionale, l’investissement dans la route 335, le dossier dézonage et la police. « Nous avons l’impression d’être le jour de la marmotte, nous demandons les mêmes choses année après année », s’est exclamé M. Charbonneau.
« La moutarde me monte au nez »
La goutte qui a fait déborder le vase de M. Charbonneau est lorsqu’il a appris indirectement que Sainte-Anne-des-Plaines était exclue de la PNR. « Pourtant, on avait le dossier le mieux étoffé et le mieux appuyé. La MRC Thérèse-de-Blainville, la CRÉ des Laurentides, Solidarité rurale du Québec, l’Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des municipalités et la Communauté métropolitaine de Montréal appuyait la municipalité pour faire partie de la nouvelle PNR qui entrait en vigueur le 1er avril 2014. Qu’est-ce qu’ils veulent avoir de plus? », a déclaré le maire.
Brandissant un tableau comparatif des villes voisines reconnues par la PNR, le maire Charbonneau a démontré que Sainte-Anne-des-Plaines satisfait aux mêmes critères que Saint-Colomban, Sainte-Sophie et Saint-Lin. « Si Saint-Sauveur est rural, comment notre municipalité, avec 92 % de son territoire zoné agricole, ne peut pas l’être? Si on est agricole, on devrait être rural. »
Le respect de la parole
« Ces derniers jours, on parle beaucoup d’éthique et d’intégrité des politiciens. Pour moi, l’éthique et l’intégrité, ça comprend aussi le respect de la parole donnée », a souligné le maire Charbonneau. Le candidat péquiste, lors des élections provinciales de 2012, Bernard Généreux et la première ministre Pauline Marois s’étaient engagés envers les anneplainois qu’ils auraient accès à la SQ et à la PNR. « Si on ne peut plus avoir confiance dans la parole de la première ministre, à qui je vais pouvoir faire confiance », s’interroge Guy Charbonneau.
Interpellation des partis en lice
« D’ici dimanche prochain [le 30 mars], je veux que les candidats du Parti québécois, du Parti libéral du Québec et de la Coalition Avenir Québec, dans la circonscription de Blainville, s’engagent, par écrit, par rapport à nos revendications », a mentionné fermement M. Charbonneau.
« C’est facile de se gargariser avec de beaux discours électoraux, mais plus difficile d’avoir du courage politique quand le moment est venu », a-t-il conclu.
La candidate libérale s’engage à défendre trois priorités
La candidate libérale dans Blainville, Marie-Claude Collin, s’est engagée, le 24 mars, à défendre trois des cinq priorités des élus de la municipalité de Sainte-Anne-des-Plaines; l’accès à la Politique nationale de la ruralité, l’aménagement du réseau de la piste cyclable interrégionale et l’amélioration de la route 335 par l’ajout de feux de circulation et à certaines améliorations de la chaussé. « Il faut reconnaître la spécificité de Sainte-Anne-des-Plaines dont le territoire comporte une très grande superficie agricole qui se distingue très bien des autres localités de notre MRC, a précisé Mme Collin. C’est une question de justice fiscale que je m’engage à faire valoir auprès du prochain gouvernement libéral. »
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