Projet de loi 10: la CAQ veut deux CISSS pour les Laurentides
Contrairement à ce que les libéraux ont prévu dans le vaste projet de loi visant à réformer le réseau de santé québécois, les Laurentides nécessitent pas un, mais bien deux Centre intégrés, de santé et de services sociaux (CISSS), plaide la députation caquiste de la région.
Dans l’espoir de faire des économies, le gouvernement Couillard prévoit avec son projet de loi 10 un régime minceur qui ferait passer le nombre d’établissements du réseau de la santé québécois de 182 à 28.
Au final, les Laurentides disposeraient d’un seul organisme, ce que trouve insensé le député de Deux-Montagnes, Benoît Charette.
“ La région des Basses-Laurentides connaît une croissance démographique parmi les plus importantes au Québec. D’avoir un seul CISSS dans les Laurentides ferait en sorte que notre région perdrait beaucoup de pouvoir d’influence quant à la sélection de ses priorités”, a mentionné en entrevue M. Charette.
Selon le député, les priorités de la région diffèrent grandement de celles de Saint-Jérôme, voire des Hautes-Laurentides. À titre d’exemple, il mentionne la construction d’une nouvelle salle d’urgence au Centre hospitalier Saint-Eustache, qui n’est certainement pas une préoccupation dans les autres secteurs de la région.
“Les citoyens des Basses-Laurentides ne paient pas moins d’impôts que les autres. Mais l’offre de service au niveau de la santé est moindre qu’ailleurs”, a confié celui qui agit également à titre de président du caucus de la Coalition avenir Québec dans les Laurentides.
Le député Charette a laissé entendre que son collègue responsable de la santé, Éric Caire, allait proposé un amendement lors de l’étude du projet de loi visant à protéger les intérêts de la région.
Dépolitiser la gouvernance
Par ailleurs, la CAQ a déjà formulé d’autres amendements qu’elle souhaiterait déposer afin de modifier le projet de loi.
Parmi ceux-ci figurent la dépolitisation de la gouvernance du réseau de la santé en éliminant le pouvoir du ministre de nommer lui-même des PDG d’établissements, l’assurance d’avoir une représentation locale des usagers ainsi que l’élargissement du profil des compétences des membres des conseils d’administration et .
« Pour nous, c’est évident, le ministre de la Santé doit amender son projet de loi, notamment pour éviter les nominations politiques, la centralisation excessive et la "rebureaucratisation" des CISSS », a quant à lui indiqué dans un communiqué de presse le député de Blainville, Mario Laframboise.
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