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Cartes de crédit

Alain Giguère souhaite limiter les frais de transactions

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18 mars 2015
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Simon Servant
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Par Simon Servant, Journaliste

Le député du NPD de la circonscription Marc-Aurèle-Fortin, Alain Giguère, a déposé une motion à la Chambre des communes afin que le gouvernement conservateur limite les frais de transactions imposés aux commerçants par les compagnies de carte de crédit.

En tentant de fidéliser les détenteurs de cartes de crédit, les compagnies ne cessent de les inciter à l'utiliser, forçant les entreprises à payer la facture au terme de l'année fiscale.

« Chaque achat réglé par carte de crédit oblige le commerçant à payer une prime aux grandes compagnies de carte de crédit. Ces frais, parmi les plus élevés, peuvent atteindre plus de 3 % alors qu'en Europe, les taux en vigueur sont à 0,5 % et qu'en Angleterre, ils sont à 0,3 %. C'est inacceptable », a expliqué le député.

Ce dernier souhaite que cette motion soit acceptée en majorité par les autres partis politiques, dont celui des Conservateurs, majoritaires. Pour se faire, elle a été écrite de façon neutre et M. Giguère n'y verrait même pas d'objection qu'on enlève son nom et qu'on mette celui d'un député conservateur, si ça permettait de la faire passer.

« En ce qui concerne le NPD, il y aura un appui massif, mais je crois que plusieurs députés conservateurs et libéraux pourraient également se rallier à cette cause. Nous allons rencontrer le député Maxime Bernier, qui s'occupe des petites entreprises, et nous allons lui dire que cette motion aurait pu être rédigée par un conservateur. Il n'y a aucun parti pris politique dans ce dossier », a-t-il affirmé.

Les commerces subissent

Si pour certaines entreprises, les contrecoups causés par ces frais ne forment qu'une petite tache sur un énorme drap blanc, pour les petites et moyennes entreprises, c'est ce qui peut faire la différence entre un petit coussin monétaire et la clé dans la porte.

Selon Yves Servais, directeur général de l'Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec (AMDEQ), la situation actuelle entraîne des pertes de revenus variant de 10 000 $ à 20 000 $ et pour les commerces possédant des pompes à essence, le montant peut dépasser le cap du 100 000 $.

« Il faut garder à l'esprit que plusieurs pays ont soutenu leurs détaillants par la régulation d'un taux plafonné qui est beaucoup plus bas que celui annoncé par le gouvernement fédéral. Les commerçants sont prêts à payer pour le service de carte de crédit, mais pas pour les points et les récompenses qu'elles engendrent », a mentionné M. Servais, ajoutant qu'il travaille sur ce dossier depuis plus ou moins sept ans.

Accueillant cette conférence de presse, le resto-pub Bière au menu, à Bois-des-Filion, est directement touché par ces frais. Le propriétaire, Pierre Bélisle, également propriétaire d'une saucisserie, est aux prises avec un problème qui le force à passer à l'action.

« Certains détaillants se disent qu'ils doivent payer la note alors ils augmentent les prix. Je ne peux pas faire ça parce qu'il vient un point où je ne peux plus les augmenter. Je ne peux pas vendre un hamburger 25 $. Nous prenons la carte de crédit au resto-pub, mais pas dans les saucisseries. Nous avons décidé de n'accepter que la carte de débit, car les frais ne sont que de cinq sous », a-t-il lancé.

La différence entre la carte de débit et la carte de crédit c'est que peu importe le montant de l'achat, le taux est fixe pour la carte de débit alors que c'est un pourcentage pour la carte de crédit. Les sommes peuvent donc être substantielles.

À quelques mois de la campagne électorale fédérale, M. Giguère est confiant que ce dossier se règle avant l'automne.

« Les autres partis n'ont pas intérêt à ce que ça se rende en campagne électorale, car ils ne pourront pas se servir de ça contre le NPD puisque la majorité des députés sont en accord », a-t-il terminé.

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