De passage au Collège Lionel-Groulx
Pierre Karl Péladeau réitère sa vision politique
Le député de la circonscription de Saint-Jérôme et candidat à la chefferie du Parti Québécois, Pierre Karl Péladeau, s'est arrêté au Collège Lionel-Groulx, mercredi, afin de discuter d'enjeux politiques.
Devant une foule de plus ou moins 300 personnes, le député a insisté sur plusieurs points importants qui façonnent sa campagne comme candidat à la chefferie du PQ, laissé sans chef depuis le retrait de Pauline Marois, il y a environ un an.
D'emblée, M. Péladeau a rappelé l'importance de l'éducation dans la province. Revenant sur le statut des canadiens français, dans les années 50 et 60, il a salué la vision avant-gardiste de quelques anciennes personnalités politiques et le travail fait dans les établissements scolaires.
« Puisque de nos jours l'économie est mondialisée, il n'y a qu'une seule façon de se démarquer et c'est par la matière grise ainsi que l'enseignement. C'est de cette façon que nous allons y arriver. Nous devons poursuivre sur ce qui a été construit par le passé et de couper dans l'éducation est la pire décision que l'on puisse prendre », a-t-il clamé.
Un projet pétrolier inacceptable
Alors que le projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada soulève encore plusieurs questionnements, le député de Saint-Jérôme trouve inacceptable que le Québec se verrait imposer un pipeline par l'Office national de l'énergie (ONÉ) alors qu'il n'en bénéficierait pas.
Selon lui, la Belle Province est déjà très bien nantie en termes de ressources naturelles et de matières premières, mais encore faut-il vouloir en faire profiter la population québécoise.
« Notre développement doit passer par l'électricité et l'hydro-électricité. C'est une énergie propre, durable et renouvelable. Elle est contraire à celle développée dans l'Ouest canadien, qui concerne tous les citoyens parce que nous avons la responsabilité de diminuer nos gaz à effet de serre », a signifié M. Péladeau.
Ce dernier a également lancé une flèche au premier ministre, Philippe Couillard, qui refuse de présenter un plan concernant l'électrification des transports.
L'article premier du PQ
Pendant cette course à la chefferie du PQ, il y a au moins un point qui n'amène pas le débat : la souveraineté du Québec. Tentant de succéder à Pauline Marois, M. Péladeau a terminé son allocution en vantant les bienfaits d'un Québec indépendant.
« C'est le gouvernement fédéral qui décide pour le Québec, peu importe le désaccord des citoyens. Nous n'avons pas les pouvoirs gouvernementaux pour prendre des décisions qui correspondent à nos valeurs. Quand le Québec sera un pays, il pourra se doter de toutes les compétences nécessaires pour déterminer les directions qu'il souhaite prendre et les réalisations qu'il souhaite mettre en place », a-t-il affirmé.
Il a aussi donné son appui au Bloc Québécois, sur le plan fédéral, qu'il considère la meilleure voix possible pour le Québec dans le Canada. Rappelons que les dernières élections fédérales, en 2011, ont marqué la première fois que le Bloc n'obtenait pas la majorité des sièges dans la province depuis sa création, en 1991.
Interruption
Au début de sa conférence de presse, l'homme politique a été interrompu par une dizaine de personnes qui ont fait du tapage pendant quelques instants. Le petit groupe a créé un léger émoi dans la salle avant de recevoir les injures de deux ou trois étudiants présents. Le tout s'est par la suite poursuivi dans le calme et le respect.
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