Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Une gestion basée sur le risque et les vulnérabilités du territoire

La CMM lance un projet-pilote dans la MRC des Deux-Montagnes pour gérer les zones inondables

durée 18h00
3 mars 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

La Communauté métropolitaine de Montréal lance un projet-pilote novateur portant sur la caractérisation des risques et des vulnérabilités du territoire de la MRC de Deux-Montagnes. Ce projet est une nouvelle approche en matière d’aménagement, car elle vise une gestion des zones inondables basée sur le risque, que la CMM entend adopter et appliquer sur son territoire.

La répétition et la sévérité des épisodes d’inondation dans un court laps de temps, la présence d’ouvrages et de mesures de protection diversifiée et l’importante distinction hydraulique existante entre les secteurs riverains rapprochés du lac des Deux Montagnes et de la rivière des Mille Îles sont des raisons qui ont fait que la MRC de Deux-Montagnes a été ciblée dans le cadre de ce projet-pilote.

« Les changements climatiques font désormais partie de notre réalité et il grand temps de changer nos méthodes afin que nous soyons en mesure d’y faire face à long terme », souligne Denis Martin, maire de Deux-Montagnes et préfet de la MRC du même nom.

« Notre population et nos municipalités ont été particulièrement éprouvées par les crues printanières de 2017 et 2019, nous sommes donc soulagés de voir que la CMM met son savoir-faire et son leadership à profit pour nous aider à mieux gérer nos territoires à risque d’inondation, a-t-il fait valoir. Nous lui offrirons évidemment toute notre collaboration afin que ce projet-pilote soit un succès et se concrétise en outil rapidement. »

Des niveaux de risques établis

Grâce à la caractérisation du risque, il sera possible d’établir les niveaux de risque présents sur le territoire pour des secteurs protégés et non protégés par des ouvrages et mesures de protection; d’identifier les structures, les usages et les réseaux vulnérables et de réunir l’information nécessaire à la réalisation future d’analyses de risques et de vulnérabilités, et à la planification de l’aménagement en zone inondable.

« Maintenant que la cartographie des plaines inondables du Grand Montréal est pratiquement complétée, nous devons passer rapidement à la caractérisation du risque puisqu’à terme, elle permettra aux municipalités d’adapter l’occupation du territoire et de mettre en place les meilleures solutions d’atténuation afin de diminuer la vulnérabilité des secteurs à risque d’inondation », explique Nicolas Milot, coordonnateur du projet.

Pour ce faire, la CMM s’appuiera sur des méthodologies éprouvées, développées en France par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA). Celles-ci impliquent de recenser, d’analyser et de représenter une grande quantité de données, fournies par les municipalités ou recueillies sur place, afin de réaliser une caractérisation suffisante du risque d’inondation et la cartographie qui en découle.

Le projet, qui se déroulera jusqu’en décembre 2020, sera réalisé en collaboration avec plusieurs organismes, dont les ministères de la Sécurité publique, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, et des Affaires municipales et de l’Habitation, l’Université de Montréal, le Consortium Ouranos et l’organisme de bassin versant local (COBAMIL), qui s’ajoutent au CEREMA, à la MRC de Deux-Montagnes et ses sept municipalités (Deux-Montagnes, Oka, Pointe-Calumet, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Saint-Eustache, Saint-Joseph-du-Lac et Saint-Placide).

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 9h00

Loi pour protéger des élus: un organisme craint une application «abusive»

La Ligue des droits et libertés (LDL) critique vertement le projet de loi 57 qui vise à protéger les élus contre les menaces de citoyens, prétextant «l’existence de risques sérieux d’atteintes aux libertés fondamentales d’expression, d’opinion et d’association». L’organisme croit également que la pièce législative pourrait faire craindre à des ...

30 avril 2024

Taxe sur l'immatriculation: les villes dénoncent des frais «prohibitifs»

Les municipalités dénoncent des frais administratifs «prohibitifs» liés à la taxe d’immatriculation destinée au financement du transport collectif. En décembre, le gouvernement du Québec a fait adopter une loi qui permet aux villes de taxer les véhicules en fonction de leur consommation d’essence. «Les municipalités qui souhaitent se prévaloir ...

30 avril 2024

La FIQ relance sa négociation avec Québec sur cinq éléments

La FIQ repart au combat cette semaine, vraisemblablement dès mercredi, dans le but de finaliser la négociation pour ses 80 000 membres, à la suite du rejet de l'entente de principe par ceux-ci. Le conseil fédéral extraordinaire de la FIQ s'est réuni, lundi, pour préciser le mandat de négociation, avec cinq priorités. Ces priorités ont été ...