60 000 emplois seront à combler d'ici 2014

Par Josiane Yelle
Environ 60 000 postes seront disponibles dans la région des Laurentides d'ici 2014. Il faudra pourvoir un peu plus de 42 % de ces emplois pour répondre à la croissance des entreprises et près de 60 % pour remplacer les départs à la retraite.
C'est ce qu'indique Emploi-Québec qui dresse présentement le tableau des possibilités d'emplois pour les prochaines années.
« Il y a actuellement dans la région une demande de main d'œuvre de la part des employeurs et cette demande augmentera dans les années à venir. C'est une excellente nouvelle », croit la ministre responsable des Laurentides, Michelle Courchesne.
Les meilleures possibilités d'emploi
D'ici 2014, l'emploi sera en hausse dans plusieurs secteurs d'activité économique. Comme par le passé, la croissance se concentrera du côté des services, un domaine qui fournit environ trois emplois sur quatre dans la région.
Les secteurs dans lesquels est prévue la plus forte création d'emplois sont les soins de santé et les services sociaux; le commerce de détail; les services professionnels, scientifiques et techniques; les finances, les assurances, l'immobilier et la location; les services aux entreprises et les services relatifs aux bâtiments et autres.
Certaines industries du secteur des biens progresseront elles aussi, telles que la construction et la fabrication de matériel de transport.
Des compétences requises
La part des emplois exigeant un diplôme d'études collégiales ou un diplôme universitaire sera croissante. En effet, ces niveaux de compétence représenteront plus de 40 % de la croissance de l'emploi, alors que leur part totalisait près de 30 % des emplois en 2009.
En raison des départs à la retraite et de la mobilité des travailleurs vers un autre niveau de compétence, le nombre d'emplois à pourvoir nécessitant une formation universitaire s'élèvera à environ 12 000. Quant au nombre de postes demandant une formation technique au collégial, il sera de plus de 11 000, tandis que le nombre de postes exigeant un diplôme d'études professionnelles sera d'environ 14 000.
La provenance de la main d'œuvre
Une grande partie des emplois disponibles d'ici 2014 seront occupés par des jeunes de moins de 25 ans qui ne sont pas encore actifs sur le marché du travail. Les chômeurs et les personnes de 65 ans et plus représentent également des bassins de main-d'œuvre importants. La hausse du taux d'activité de tous les groupes d'âge apportera aussi une importante contribution à l'offre de main-d'œuvre.
Il n'y aura donc pas de pénurie généralisée de main-d'œuvre, même si une rareté se fera sentir dans certains métiers et professions et dans certains secteurs. En 2014, la région des Laurentides comptera 1200 chômeurs de moins qu'en 2009.
Arrimer l'offre et la demande
Tous les acteurs du milieu du travail sont interpellés par ces projections. Selon Stéphane Gauthier, président du Conseil régional des partenaires du marché du travail, « les perspectives font ressortir le défi de l'arrimage entre l'offre et la demande de main-d'œuvre. Il faudra non seulement se consacrer au remplacement des personnes qui quitteront le marché du travail pour la retraite, mais aussi s'ajuster aux réalités régionales. Par exemple, la présence croissante dans la région d'une main-d'œuvre de 55 ans et plus nous amène à définir des moyens adéquats pour prolonger sa contribution à la productivité de son milieu ».
Pour répondre aux défis du marché du travail, les entreprises devront porter une attention particulière à la gestion des ressources humaines, entre autres par de la formation en entreprise, par l'ouverture à l'embauche d'une main-d'œuvre diversifiée et par un souci constant des conditions de travail.
De leur côté, les travailleurs devront s'assurer de mettre régulièrement à jour leurs compétences, et les personnes à la recherche d'un emploi devront se préparer adéquatement, notamment par de la formation répondant aux besoins du marché du travail.
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