L’ouverture de classes spécialisées revue à la hausse

Par Eric Mondou
Ayant provoqué un tollé en avril dernier, la fermeture de 23 classes spécialisées à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles pour l’année scolaire 2014-2015 a finalement été revue à la baisse, ce qui réjouit le Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides.
Une centaine de parents et professeurs avaient dénoncé lors de la séance des commissaires du 22 avril dernier la possible fermeture de 23 classes d’adaptation scolaire.
Les prévisions annonçaient alors la disparition de quatre groupes du préscolaire, onze du primaire et huit du secondaire.
Or plus de deux mois plus tard, une centaine de nouvelles inscriptions auraient été ajoutées pour ce type de classes. Ce n’est donc plus 23, mais bien 9 classes spécialisées de moins que comptera la CSSMI l’an prochain.
« Il faut comprendre que les données rapportées en avril étaient prévisionnelles. Entre avril et juin, nous avons reçu des demandes tardives des écoles de même que des rapports professionnels de la santé qui sont eux aussi arrivés tardivement », a indiqué la coordonnatrice aux communications, Judith Lapierre.
Ce sont donc deux classes du primaire et sept du secondaire qui sont appelées à disparaître. La porte-parole de la CSSMI a ajouté que le nombre de classes spécialisées prévues au calendrier était le même qu’il y a deux ans.
« On ne ferme pas des classes spécialisées à la commission scolaire, mais on ouvre celles-ci en fonction du nombre d’élèves inscrits et en fonction des besoins de nos élèves », a tenu à préciser Mme Lapierre.
Ravi de la tournure des événements
Au Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides, l’ouverture de quelques classes supplémentaires a été fort bien accueillie.
« Nous sommes très satisfaits que la commission scolaire soit retournée faire ses devoirs », a expliqué lors d’un entretien téléphonique la présidente du SEBL, Sylvie Turgeon.
Selon elle, toute cette polémique a été créée par du « cafouillage » au Service de l’organisation scolaire.
« Il n’avait pas ouvert suffisamment de groupes en fonction du nombre d’élèves inscrits. Les moyennes et maximums d’élèves par classes ne respectaient pas les chiffres prévus à la convention collective », a-t-elle expliqué.
Déplorant le fait que le syndicat ait été accusé d’avoir ameuté la population, Mme Turgeon espère que la commission scolaire « ait appris de ses erreurs ».
Elle a également précisé qu’un suivi rapproché sera fait au secondaire puisque certains groupes seraient encore surchargés.