Le syndicat accuse la ville de mauvaise foi

Par Eric Mondou
Le syndicat des cols bleus et cols blancs de la Ville de Sainte-Thérèse estime que la municipalité a agi de mauvaise foi en annulant le spectacle d’Édith Butler le 1er juillet dernier.
« Ça nous a fait mal à nous, les cols bleus et les cols blancs. Je n’ai pas beaucoup dormi. C’est nous qui avons porté l’odieux de l’annulation de la fête de la Saint-Jean et de la fête du Canada », a exprimé le président du syndicat, Daniel Gauthier, lors de la période de questions de la séance de conseil, lundi soir.
Faisant face à l’intensification des moyens de pression de ses employés municipaux, la Ville de Sainte-Thérèse avait décidé d’annuler les festivités prévues le 24 juin et le 1er juillet puisqu’aucun employé ne s’était inscrit sur la liste des volontaires pour travailler lors de la journée de la Fête nationale.
Or selon le syndicat, la Ville aurait sans doute pu tenir le spectacle de la chanteuse country, prévu le 1er juillet, puisque ses employés travaillaient déjà lors de cette journée.
De plus, seules deux personnes étaient nécessaires au bon déroulement des activités.
Invitée à justifier la décision de son administration, la mairesse de Sainte-Thérèse, Sylvie Surprenant, a expliqué qu’elle craignait alors que des situations de moyens de pression ne viennent perturber les activités du 1er juillet.
« Nous ne voulions pas que les citoyens de la ville aient à subir ça », a-t-elle répondu à M. Gauthier.
Dépenses à l’eau
Planifié depuis déjà quelque temps, les activités annulées auront coûté 75 000$ à la municipalité sans qu’elles n’aient eu lieu.
La séance de conseil de lundi soir a été marquée par d’autres confrontations entre le président du syndicat, Daniel Gauthier, et certains membres du conseil municipal.
Par ailleurs, ce dernier a tenu à préciser que les travailleurs continuaient à faire des heures supplémentaires à la Ville, contrairement à ce qui avait été véhiculé par la mairesse.
Rappelons que la convention collective des quelque 160 cols bleus et cols blancs de la Ville de Sainte-Thérèse est échue depuis le 31 décembre 2011.
Les négociations entre les deux parties achoppent notamment sur l’épineuse question des régimes de retraite.