Les abandons montent en flèche

Par François-David Rouleau
Le début du mois de juillet ne marque pas seulement le changement d’adresse de milliers de Québécois et Québécoises, il est aussi synonyme d’abandons et d’actes de cruauté envers les animaux.
Durant le déménagement, il n’est pas rare de voir des locataires délaisser leurs animaux qui ne sont pas acceptés dans leur prochain logement ou parce qu’ils en ont marre de s’en occuper.
Quelques semaines avant la date fatidique du 1er juillet, les refuges voient leur nombre de pensionnaires grimper en flèche. « Nous avons deux fois plus d’animaux durant cette période, a affirmé la directrice de la SPCA Basses-Laurentides Lanaudière, Lucie Duquette, qui est sur le pied d’alerte jusqu’au début du mois d’août. C’est difficile à chaque année. Le problème est récurent. Les lois ne sont pas assez sévères. »
Si les chats sont plus fréquemment délaissés que les chiens, c’est plutôt l’inverse qui se produit cette année. « C’est épouvantable de voir le nombres d’animaux abandonnés. Le problème est croissant. Tu penses toujours avoir vu le pire cas mais ça s’aggrave toujours. Nous en avons encore beaucoup à apprendre sur les animaux. »
Celle qui occupe ce poste depuis quatre ans à titre de bénévole ne mâche pas ses mots. Si un propriétaire n’est pas en mesure de s’occuper de lui-même ou de son enfant, il ne pourra certainement pas prendre soin d’un animal.
La population est invitée à redoubler de vigilance quant à des situations de cruauté ou de négligence envers les animaux. Si vous constatez qu’un animal de compagnie ou d’élevage se retrouve dans une situation inacceptable ou qu’il ne reçoit pas les soins adéquats, une plainte peut être formulée aux inspecteurs du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Selon la gravité de la situation, des mesures peuvent être prises envers les contrevenants.