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Les producteurs de la région peuvent souffler un peu

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23 juillet 2014
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Par François-David Rouleau

Les agriculteurs des Basses-Laurentides sont épargnés des nouvelles mesures du gouvernement fédéral qui a limité la venue des travailleurs étrangers temporaires, du moins jusqu’à présent. Sans certaines exemptions, ils auraient été contraints à cesser leurs activités.

 

« Si nous avions plus le droit d’engager des travailleurs étrangers, j’aurais mis fin à la production, a déclaré la propriétaire de l’entreprise FraiseBec située à Sainte-Anne-des-Plaines, Isabelle Charbonneau. Le problème n’est pas au Québec, il se trouve ailleurs au Canada. Le gouvernement met tout le monde dans le même bateau. »

Dans son programme baptisé « Les Canadiens d’abord », le gouvernement fédéral vise à réduire de moitié le nombre de travailleurs étrangers temporaires d’ici trois ans en instaurant une série de mesures qui forcent d’abord les employeurs à recruter des citoyens canadiens avant de se tourner vers l’étranger. Le secteur de l’agriculteur profite toutefois de certains avantages pour en assurer sa viabilité.

Depuis le début du programme d’emploi il y a une quinzaine d’années, les Charbonneau engagent une centaine de travailleurs étrangers. Cet été, ils en comptent 159 dans leurs champs de petits fruits. Ils les accueillent et les logent durant toute la période de production. Sans eux, la récolte serait quasi-impossible.

« Ils viennent ici pour travailler, ils sont très fiables, a expliqué Mme Charbonneau qui accueille majoritairement des femmes. Ils sont habitués dans ce domaine. »

Augmentation

Plus de 1200 travailleurs étrangers temporaires sillonnent les champs des Laurentides cet été. Le nombre ne cesse d’augmenter chaque année. Cette année, 1350 immigrants travaillent dans les champs de la région agricole Outaouais-Laurentides. Ce secteur avait d’ailleurs enregistré une hausse de 21,6% entre 2008 et 2012.

« Nous n’arrivons pas à trouver une main-d’œuvre suffisante. Il faut travailler de nombreuses heures en une très courte période de temps. Les demandes sont grandissantes et des disponibilités sont réduites. La nature n’attend pas », fait savoir Émilie Caron, directrice du centre emploi agricole de l’Union des producteurs agricole dans la région (UPA).

Selon Denis Hamel, directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME), le programme actuel n’est pas menacé mais il traverse une situation difficile. « Les employeurs font de bons efforts de recrutement. L’intérêt n’y est tout simplement pas. Le travail agricole n’est pas très valorisé. D’autres emplois sont moins exigeants. Ce problème n’est pas unique au Québec, il est mondial.

Chez FraiseBec, le problème est récurrent. « Nous traînons le même problème depuis 15 ans. Il faut essayer d’exclure l’agriculture de ces réformes, sinon c’est la fin », a conclu Isabelle Charbonneau.

 

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