Elles cassent le moule

Par Simon Servant
Pour Geneviève Paré et Chloé Massicotte, il n’y a pas de meilleures façons d’abaisser les stéréotypes que de se démarquer au quotidien dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes.
Les deux jeunes femmes ont fait fi de leur sexe et se sont dirigées vers le génie de la construction, pour Geneviève, et le génie aérospatial, dans le cas de Chloé. Deux spécialités généralement très populaires chez la gent masculine.
« J’ai fait un parcours normal, mais que je ne pensais pas faire, a expliqué Geneviève, qui étudie à l’École de technologie supérieure (ETS). J’ai passé quelques cours d’architecture, mais c’était un peu trop artistique à mon goût. Plusieurs de mes amis sont allés à l’ETS alors j’ai décidé de prendre un programme plus axé sur le côté bâtiment. »
Originaire de Sainte-Anne-des-Plaines, Chloé a quant à elle trouvé sa voie dès son enfance et elle a maintenant terminé sa première année à l’École Polytechnique de Montréal.
« Depuis que je suis toute petite, je suis passionnée par les étoiles. Au secondaire, j’ai rencontré un orienteur qui a vu mon intérêt pour ce domaine et m’a dirigé vers celui-ci », a-t-elle exprimé.
Avenir prometteur
Ces deux étudiantes ont peut-être pris des chemins en apparence identiques, mais elles ont toutes deux différentes motivations pouvant exprimer leur choix.
« J’aimerais bien être chargée de projets dans une firme de génie-conseil, mais ça me plairait beaucoup de travailler dans le domaine environnemental. Il reste encore du travail à faire à ce sujet dans l’industrie de la construction », a soutenu Geneviève, qui habitait Blainville jusqu’à tout récemment.
Chloé la rejoint sur ce point, elle qui souhaiterait également trouver des technologies plus vertes dans son domaine. Cette dernière voit d’un bon œil le fait d’avoir une majorité d’hommes dans son entourage.
« Les hommes sont moins compliqués que les femmes! Ils sont très ouverts à ce que je propose et ils agissent avec moi un peu à la manière de protecteurs. C’est comme si j’étais leur petite sœur », a-t-elle comparé.
Honorées à l’Assemblée nationale
En juin, lors du 18e gala national du concours « Chapeau, les filles! », elles ont mis la main sur un prix dans le volet Excelle Science avant d’être honorées à l’Assemblée nationale.
En compagnie de 54 autres femmes, elles ont été présentées aux membres de l’assemblée et ont reçu des mains du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science, Yves Bolduc, leur trophée ainsi qu’une bourse de 2000 $.