La production de maïs tient le coup

Par Simon Servant
Depuis quelques semaines, la saison du maïs subit les contrecoups des températures estivales inconstantes, mais malgré quelques pertes au début de l’été, la production s’en tire à bon compte.
Si l’année dernière n’avait pas tout cassé en matière de production de maïs, ce ne devrait pas être le cas pour celle en cours. Du moins, pas selon les observations de Michel Lauzon, un producteur renommé de Mirabel.
« Ce n’est pas si mal pour le moment, mais ce n’est pas une année exceptionnelle. Les températures jouent un rôle important sur nos récoltes et les canicules alternent avec le temps frais. Toutefois, nous n’avons eu aucune surprise. Nous nous en attendions », a-t-il soutenu.
Le printemps tardif a graduellement laissé la place à quelques pluies torrentielles, compliquant grandement la tâche au début de la période estivale. Certaines récoltes ont tout simplement dû être jetées.
« Il y a eu beaucoup d’accumulations d’eau, car le terrain est légèrement inégal. On parle de près de 150 millilitres en très peu de temps et cela a contribué à nuire à la croissance des épis. Ça fait plus de 35 ans que je gravite dans ce milieu et je n’avais jamais vu ça », a analysé M. Lauzon, qui insiste sur le fait que le goût et la qualité demeurent tout de même semblables.
Temps difficiles pour les producteurs
Les dernières saisons n’ont pas été de tout repos pour les producteurs de blé d’Inde. Par le passé, M. Lauzon ne devait pas composer avec autant de problèmes afin de vendre ses épis.
« Il y a plusieurs années, les problèmes concernant nos récoltes n’étaient pas si nombreux. On semait et on récoltait. Il y avait de grandes chaleurs, il y avait de la pluie et des températures froides, mais ça ne nous empêchait pas d’avoir de bonnes années », a-t-il remémoré.
En semant à toutes les semaines, ce dernier trouve tant bien que mal le moyen d’écouler la totalité de ses 80 hectares de maïs sucré, grâce à ses deux points de vente à Mirabel.
« Jusqu’à maintenant, la saison se compare avec celle de 2013. Nous espérons que les températures seront plus clémentes jusqu’à la fin de la saison, en octobre », a conclu l’homme de 57 ans.